Propos diffamatoires contre les journalistes : le Synpics vilipende Me Cissé auprès du bâtonnier de l’ordre des avocats


Me Boubacar Cissé s’est attiré le feu des journalistes. Il avait tenu lors du procès ayant opposé le journaliste Doudou Coulibaly au promoteur Pape Thialiss, des propos discourtois à l’endroit de la corporation. Me Cissé avait assimilé les journalistes à « des terroristes pires que Daesh ».
Le Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics) a réagi vivement et fermement pour condamner de tels propos. Il a tenu à alerter le bâtonnier de l’ordre des avocats pour rappeler la robe noire à l’ordre. 
« Nous avons appris avec peine les propos tenus par l'avocat inscrit au barreau de Dakar, Monsieur Baboucar Cissé, à l'encontre de la presse sénégalaise. Ces propos, tenus dans le cadre formel d'une plaidoirie devant la barre sont constitutifs d'une insulte à l'endroit de toute une corporation. Ils sont non seulement insultants, mais renferment toutes les caractéristiques d'une diffamation, chef d'inculpation pour lequel, paradoxalement d'ailleurs, maître Cissé a estimé devoir se constituer pour défendre un client qui en serait victime » a estimé le Synpics. 

Cette violente sortie, selon toujours la bande à Bamba Kassé SG dudit syndicat, « qui plus est, procède d’une généralisation imprudente, renseigne si besoin en était, d'un mépris insolent à l'endroit de toute une corporation de la part de Baboucar Cissé ».

« L’immunité dans la plaidoirie n'est pas absolue ! Et aucun avocat, ne saurait s'aménager dans le cadre de l'exercice de sa profession, un quitus d'insolence. Maître Cissé qui a déjà eu à ferrailler avec des journalistes devant la barre, se particularise par l'usage d'un vocabulaire usurier à l'endroit de la presse. Cette même presse qu'il ne se gêne pourtant pas de convoiter lorsque pour le besoin de ces affaires, il s'essaye à l'exercice de la communication via des conférences de presse » a ajouté le Synpics.

Pour finir, le syndicat d’en appeler à l’autorité du bâtonnier pour rappeler à « Mr Baboucar Cissé que, quand bien même il a en face de lui des journalistes sénégalais, le port de sa robe d'avocat ne l'affranchit pas de respecter les droits des citoyens sénégalais, fussent-ils des prévenus dans une affaire pendante devant la justice ». Et d’espérer que pareil écart ne se reproduise pour conclure.
 
Lundi 18 Novembre 2019
Dakar actu




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