Problématique de l’engagement citoyen dans les pays Africains : « Aucun jeune ne doit mourir pour un politicien, ça c’est clair ! »


Parlant au nom du Forum de la société Civile de l’Afrique de l’Ouest, Foscao, Komlan Messie, intervenant lors de l’atelier régional sur le renforcement de l’engagement citoyen pour la gouvernance démocratique en Afrique à Gorée Institute, a rappelé le cadre juridique qui régit l’engagement citoyen dans nos pays et qu’il faut faire respecter par les jeunes qui, souvent, sont vulnérables à la manipulation.

D’après lui, « aucun jeune ne doit mourir pour des politiciens. » « Nous sommes ici autour d’un cadre légal juridique de l’Union Africaine, la charte Africaine pour la démocratie, les élections et la gouvernance. Cette charte cadre la vie démocratique en Afrique. Avant cela, en Afrique de l’Ouest,nous avons le protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Il est important de vulgariser cet outil, ce cadre juridique pour que les citoyens en prennent connaissance davantage parce que l’action citoyenne, l’engagement citoyen doit suivre un cadre juridique ». Ainsi, poursuit le représentant de la société civile de l’Afrique de l’Ouest, « Il faut respecter la loi, et utiliser les outils démocratiques qui existent et voir les prévisions qui sont au niveau de la charte africaine pour la démocratie, les élections et la gouvernance. (… ) Ce que la société civile peut faire en terme de responsabilité et de droit aussi et ce que les gouvernants, les autorités doivent faire pour garantir les droits des citoyens pour une action citoyenne, un engagement citoyen qui ait de l’impact.

Concernant les jeunes par exemple, il y a des prévisions uûtrès claires au niveau de la charte qui donne une place prépondérante aux jeunes pour qu’ils puissent s’engager ».

Toutefois, clarifie, le panéliste, « le fait que les jeunes sont vulnérables à la manipulation des acteurs politiques, c’est pour cela qu’il faut beaucoup faire de l’éducation pour la jeunesse, pour que la jeunesse comprenne ses droits et surtout ses devoirs. Parfois, les jeunes sont manipulés par rapport aux effets, à des choses qui vont vers la violence.

Aucun jeune ne doit mourir pour un politicien, ça c’est clair ! Et aucun jeune ne doit aller faire des choses qui n’ont aucun lien avec le cadre juridique que nous avons dans nos pays.

Le fait de faire cette éducation, ce renforcement de capacité, ça permet à toute la population, aux jeunes et aux femmes d’être au courant de ce qu'ils ont comme droits et devoirs et de devoir bien s’engager dans l’univers politique de nos pays. » Pour l’expert, membre de la société civile, « au niveau de la charte africaine pour la démocratie, les élections et la gouvernance, il y a les rôles des forces de l’ordre qui sont clairement définis, et les États s’engagent à ne pas utiliser une force excessive par rapport aux différentes manifestations et il y a aussi le droit de manifester.

Le rôle de la société civile est bien clair et la société civile , son rôle est de faire un plaidoyer, le renforcement des capacités aussi, c’est pour cela qu’un atelier comme celui qu’ on a aujourd’hui, est très important pour pouvoir rappeler à tout un chacun, ses rôles et responsabilités. À chaque fois qu’on fait une manifestation, il y a des procédures à suivre pour encadrer la manifestation. Car c’est un droit citoyen et tout droit engage un devoir, une responsabilité et donc faire que chacun puisse assumer ses responsabilités. S’il y a des forces de l’ordre qui utilisent de la force excessive, il faut que l’État ou les autorités s’engagent aussi à punir...
Samedi 27 Mai 2023
Dakaractu




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