Dans une scène macabre qui glace encore le sang des habitants de Darou Salam à Mbour, un jeune homme de 28 ans, Ousseynou Diouf, a été retrouvé calciné, la main enchaînée à son lit, dans ce qui ressemble à un cauchemar éveillé. Cette affaire, aussi troublante que dramatique, a été révélée par L’Observateur, qui a recueilli les détails glaçants d’un drame familial à mille lieues d’une simple tragédie domestique.
Un incendie, un corps, une chaîne
Lundi 19 mai, à 7h du matin, les sapeurs-pompiers et les policiers du commissariat central de Mbour sont informés d’un incendie d’une rare violence dans une modeste chambre en paille, au cœur du quartier Darou Salam. Une fois les flammes éteintes, une scène insoutenable s’offre à eux : le corps entièrement calciné d’Ousseynou Diouf, enchaîné par la main gauche à son lit. Pour les enquêteurs, l’horreur est totale.

Les membres de la famille, notamment son père Birane et ses deux frères Youssou et Boubacar, présents sur les lieux, déclarent avoir dormi dans une autre chambre, ne s’être aperçus de rien jusqu’au lever du jour, et affirment ignorer la cause du feu. Une version qui intrigue, voire dérange.
Un malade mental ou un frère abandonné ?
D’après L’Observateur, les deux frères ont admis, lors de leur interrogatoire, avoir eux-mêmes enchaîné Ousseynou à son lit. Leur justification : la prétendue déficience mentale de leur frère, devenu selon eux violent envers leur père. Ils affirment avoir voulu l’empêcher de faire du mal, et l’auraient attaché en attendant de le conduire dans une structure psychiatrique.
Mais un détail dérange : aucun des membres de la famille ne dit avoir entendu le feu, ni les cris potentiels d’Ousseynou, alors que le sinistre a ravagé toute la chambre. La coïncidence semble trop parfaite. Pour les enquêteurs, le silence familial, l’absence de réaction et les contradictions dans les témoignages posent de nombreuses questions.
Un drame qui vire au crime ?
Au terme de la garde à vue, Youssou et Boubacar Diouf ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Mbour, tandis que leur père, Birane Diouf, en raison de son âge avancé, est placé sous contrôle judiciaire. L’enquête se poursuit pour déterminer s’il s’agit d’un tragique accident lié à une négligence, ou si Ousseynou a été livré à une mort lente et atroce, sans défense, ligoté dans sa propre maison.
En attendant les conclusions définitives de l’enquête, le quartier Darou Salam reste sous le choc. La mort d’un jeune homme, déjà fragilisé par sa santé mentale, enchaîné comme un prisonnier dans son propre foyer, fait planer l’ombre d’un drame familial qui aurait pu être évité.
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