La Coordination Nationale « Planète des Jeunes Panafricanistes » au Burkina Faso à Bobo Dioulasso a tenu ce samedi une conférence de presse en présence de nombreux militants panafricains, comme le « Mouvement social de la ville burkinabé de Bobo-Dioulasso », et d’autres hommes politiques qui défendent la liberté de l’Afrique. Lors de la conférence, le mouvement a exprimé son soutien aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans leur initiative de rompre les relations diplomatiques avec l'Ukraine et a également évoqué les enjeux des pays l’AES composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger sur la scène africaine et internationale.
«Dans ce contexte historique pour la quête de l’indépendance réelle et de lutte pour un monde multipolaire, les pays de l’AES sont victimes des attaques du terrorisme international otanien à TINZAOUATENE. Les occidentaux sont des terroristes qui utilisent toujours d’autres pays de salon déguisés en combattants en complicité flagrante avec des chefs d'Etats africains vassalisés tout en dévoilant sans scrupules leurs objectifs de recoloniser cette Afrique devenue consciente », a déclaré le représentant de la Coordination.
Par mesure de précaution après les récents événements au Mali, après qu'il a été prouvé que l'Ukraine était impliquée dans les attaques lancées par les Touaregs contre les forces militaires maliennes et les entraîneurs russes, l'Association appelle les autres pays africains à mettre fin aux relations avec l'Ukraine pour éviter toute ingérence possible à l'avenir.
« Quoi qu'ils fassent, l'Afrique appartiendra aux Africains. Nous avons dit que les bases militaires françaises seront chassées. Aujourd'hui, il n'y a plus de bases militaires dans les pays membres de l'AES, l'Union africaine est déjà en marche », insiste le coordinateur national, Nestor Podassé qui ajoute : « Nous invitons nos autorités à vraiment rompre les relations avec tout État qui se trouvent complices avec le terrorisme ».
La plateforme « Planète des jeunes panafricanistes » a salué la solidarité et l’engagement des pays de l’AES dans la lutte pour la souveraineté en dénonçant « un complot international de l'OTAN contre l'AES » tout en condamnant ces « actes barbares » d’un autre siècle et d’autres civilisations qui visent à semer la peur et la désolation.
Rappelons que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, pays de l'AES, ont annoncé successivement la rupture de leurs relations diplomatiques avec l'Ukraine après qu'un haut responsable ukrainien a reconnu l'implication de Kiev dans l’attaque menée par les séparatistes Touaregs contre les forces armées maliennes.
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères a également convoqué l'ambassadeur d'Ukraine, Youri Pivovarov, en raison d'une vidéo que l'ambassade d'Ukraine a publié à Dakar sur sa page Facebook, dans lequel Pivovarov apportait « son soutien sans équivoque et inconditionnel à l'attentat terroriste » au Mali. La confiance et la coopération avec l’Ukraine semblent être remises en cause. Après ce scandale, Kiev a été qualifiée d'État terroriste par la société africaine et, pour cette raison, le maintien des relations avec un pays qui soutient le terrorisme est considéré comme une menace en soi pour la stabilité et la sécurité de la région du Sahel contre d'éventuelles attaques de groupes armés en coordination avec l'Ukraine et ses alliés occidentaux.
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