Lutte contre le VIH/SIDA : « Nous devons éviter le piège qui consiste à remplacer une priorité sanitaire par une autre » (Abdoulaye Diouf Sarr, MSAS)


L'ONUSIDA et l'Institut de la société civile pour le VIH et la santé dans les pays de l'Ouest et du Centre ont organisé un sommet régional de haut niveau sur le VIH/Sida à Dakar, au Sénégal. L'ouverture de l’événement présidé ce 31 octobre 2021 par le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a accueilli 26 pays venus de tous les coins du globe.

Cet événement apparaît, selon le ministre de la Santé, comme un moyen de renforcer les liens interdépendants qui existent entre pays de l’Afrique de l’Ouest dans la riposte contre le VIH/SIDA.
C’est également selon lui, une occasion pour le Sénégal d’échanger sur les progrès nécessaires pour parvenir à l’échelle mondial à l’élimination du VIH. Par ailleurs, il est question lors de ce sommet de centrer le débat autour des trois 95 à savoir : « dépister 95% des personnes infectées par le VIH, à mettre sous traitement antirétroviral 95% des personnes dépistées positives et à rendre indétectable la charge antirétrovirale chez 95% des personnes recevant ce traitement hautement actif ».

Toutefois, dans le sens où 81% des sénégalais infectés par le VIH connaissent leur statuts, 87% d’entre eux sont sous traitement et 81% ont une charge virale indétectable, cela montre que le Sénégal est en marge avec cette stratégie de prévention et de lutte contre le VIH/SIDA.

Il est soulevé lors de cette première session, l’impact de la Covid-19 sur les acquis par rapport à la lutte contre le VIH/SIDA. « La crise à Covid-19 a occasionné un recul considérable par rapport aux efforts de lutte contre le SIDA au Sénégal », ajoutera le ministre Diouf Sarr avant de poursuivre « avec des services de prévention et de prise en charge indisponibles durant la pandémie, les chaînes d’approvisionnement en produits essentiels ont été mises à rude épreuve ce qui a exacerbé les inégalités et accru la vulnérabilité des populations face au virus du Sida. Nous devons éviter le piège qui consiste à remplacer une priorité sanitaire par une autre. » 

Pour ce faire, il convient de renforcer la santé mondiale dans son ensemble, mais également faire de sorte que les pays de l’Afrique de l’Ouest soient plus résilients en les dotant de capacités nécessaires pour relever le défi sanitaire d’aujourd’hui et de demain.

« Centrer les efforts gouvernementaux sur les personnes », tel est le recours ultime dans le plan stratégique de la lutte contre le VIH Sida selon le ministre et ce au-delà des stratégies d’adaptation, qui placent les personnes infectées au centre de la réponse. Une stratégie qui jusque-là, a porté ses fruits en minimisant l’impact de la pandémie sur les performances des programmes selon les dires du ministre Diouf Sarr. C’est comprendre alors que le point de convergence se situe dans la consolidation des acquis pour une meilleure gestion de cette lutte qui est toujours au cœur des préoccupations majeures du pays.
Dimanche 31 Octobre 2021




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