Malgré les efforts fournis par l’État avec la loi 99-05, les mutilations génitales sont loin d'être éradiquées. Cependant, l’État est renforcé dans cette lutte par des partenaires comme AMREF/health africa s’appuyant à son tour sur des structures communautaires pour continuer le combat. C’est dans ce sens que le Centre conseil ado (CCA) de Kolda à travers ses clubs de jeunes filles leaders, les ex exciseuses, les « badiénou gox, la boutique de droits, les victimes des mutilations génitales, ont célébré ce jeudi 06 février cette journée internationale de « tolérance zéro » contre l’excision.
À ce titre, les conséquences de l'excision sont nombreuses et dangereuses. Il s'agit de celles dites immédiates avec ses hémorragies et à long terme avec des complications pendant l'accouchement.
Cette journée a été un moyen d’échanges ayant permis de rappeler aux communautés l'urgence de poursuivre le combat. Il s'est agi d'inviter les populations à abandonner l'excision, voire les mutations génitales qui ont des conséquences sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes filles et des femmes, selon Babacar Sy coordonnateur du CCA de Kolda.
Ainsi, cette sensibilisation vise à l'abandon définitif de cette pratique néfaste afin que la génération future ne la connaisse pas. Dans la foulée, M Gadjigo, une femme victime des mutilations génitales, s'est prononcée : « j'invite les jeunes d'aujourd'hui à ne pas exciser leurs filles pour leur santé. En étant une victime de cette pratique, je vis pleinement les conséquences comme le manque de plaisir sexuel ou des complications à l'accouchement. C'est pourquoi, je suis engagée à lutter contre l'excision pour une santé épanouie... »
Les témoignages d'anciennes exciseuses et des victimes ont été très glaçants devant l'assistance. Dans cette dynamique, Djiby Guissé, coordonnateur de l'inspection médicale des écoles, estime qu'il faut accompagner les jeunes filles dans leur santé sexuelle via la lutte contre l'excision et les violences basées sur le genre. C'est pourquoi, il soutient qu’il faut ajouter à cette approche « la masculinité positive » consistant à sensibiliser les futurs pères de famille sur les préjugés portés sur les filles non excisées pour le mariage.
Le programme qui est l’œuvre de « support African Led Movment to end FGM/C » ALM project, vise un monde où les filles et les femmes peuvent exercer leur pouvoir et leurs droits, disposer d'un plus grand choix et d'une plus grande autonomie, et être libérées de toutes les formes de violences, y compris les MGF/E.
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