Liban et ses esclaves africains


Migrant Domestic Workers 22 - by Matthew Cassel
Migrant Domestic Workers 22 - by Matthew Cassel
En moyenne, un domestique meurt chaque semaine au Liban soit de suicide soit d'accident en essayant d'échapper à ses employeurs qui le gardent enfermé à l'intérieur de leur maison. Les groupes de défense des droits de l'Homme affirment que les abus et l'isolement dont souffrent les femmes domestiques constituent les facteurs clés les poussant à se donner la mort ou à risquer leur vie.

Le rapporteur spécial des Nations unies Gulnara Shainian se trouve au Liban cette semaine pour évaluer les initiatives gouvernementales destinées à empêcher l’esclavage domestique. Shahinian est le premier expert indépendant des Nations unies à examiner les formes contemporaines d'esclavage dans le pays.
"Il s'agit d'un pas en avant. Avec un peu de chance, cette action conduira à l'adoption des reformes essentielles", affirme Nadim Houry, directeur de Human Right Watch (HRW) à Beyrouth. "Les personnes admettent maintenant que plusieurs formes d'esclavage contemporain se déroulent au Liban. Ce n'est plus qu'un secret de polichinelle".

Jeune et seule
Les domestiques constituent une image habituelle au Liban. Vous verrez des jeunes filles asiatiques pousser des chariots pour leur "madame" dans les supermarchés et des jeunes filles africaines porter de lourds sacs et des bébés criards à la plage. On estime à 200.000 le nombre de domestiques employées par des familles libanaises - originaires notamment des Philippines, du Sri Lanka et de l'Éthiopie et. La plupart d’entre elles sont jeunes et laissent leur propre famille afin de gagner en moyenne 150 US Dollars par mois en vivant dans des familles libanaises qu'elles n'ont jamais rencontrées auparavant. Leur employeur devient leur répondant, situation qui limite leur liberté de mouvement.

Échec judiciaire
Selon la conclusion d'un rapport de HRW publié en fin d'année dernière, le système juridique libanais ne tient pas le plus souvent les employeurs responsables, lorsqu'ils violent les droits essentiels des domestiques. L'étude a passé en revue plus d’une centaine de décisions judiciaires libanaises affectant les droits essentiels des domestiques. Elle note que les domestiques se heurtent à de nombreux obstacles juridiques et qu’ils sont donc réticents à dénoncer les abus aux autorités. Même en cas de déposition d'une plainte, la police et les autorités judiciaires ne la prennent pas souvent au sérieux.

"En fermant l’œil sur les violations affectant les domestiques, la police libanaise et le pouvoir judiciaire se font complices des actuelles violations commises par les employeurs contre ce groupe de vulnérables", affirmait Nadim Houry lors de la présentation du rapport. "Enfermer une personne ou lui administrer une gifle est un crime quelle que soit l'identité de la victime".

Léger envol
HRW n'a pas rencontré le moindre exemple parmi les 114 cas examinés où les employeurs ont été condamnés pour avoir enfermé chez eux des domestiques qu’ils logent, confisquant leur passeport ou leur refusant à manger. Et ce, bien que ces violations soient fréquentes. Certes, les autorités ont engagé des poursuites dans certains cas de coups sévères contre des domestiques ; cependant, ces cas demeurent rares et n'ont conduit qu'à des sentences légères. Même les employeurs qui tuent leurs domestiques s'en tirent souvent avec des sentences légères.

Des recherches menées par des groupes de défense des droits soulignent que les domestiques au Liban connaissent, étonnamment, des taux de mortalité élevés. Les entretiens effectués par HRW donnent à penser que les pressions financières et l'excès de travail, en plus des abus et de l'isolement, constituaient les facteurs clés ayant entraîné ces chiffres.

( www.rnw.nl )
Mercredi 12 Octobre 2011




1.Posté par diambar le 12/10/2011 12:03
faut les voir comment ils vivent ici au senegal pour se rendre compte qu'ils n'ont aucun respect pour les autres et ce qui me fait le plus mal c'est que tout le monde les laisse faire y compris les autorités.vous vous souvenez de la libanaise qui avait poussé sa bonne de ce je ne sais encore plus quelle étage?

2.Posté par THIOPO le 12/10/2011 15:13
désolant, ces libanais sont des barbares de la pire espèce; ils ne méritent que mépris.

3.Posté par Milk le 12/10/2011 20:16
Et après ils viennent pleurer et rechercher la compassion du monde quand Israël les massacre par milliers.



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