KOLDA : Ramadan, canicule et travaux pénibles...


En ce mois de ramadan, nous sommes allés à la rencontre des travailleurs du secteur du bâtiment, des chauffeurs de taxi-moto, des vendeurs ambulants, entre autres. Dans ce reportage, nous leur avons donné la parole afin qu'ils s'expriment sur les conditions de travail sous la chaleur accablante du Fouladou en ce mois béni. À travers ces entretiens, ils ont évoqué plusieurs difficultés, telles que la prise en charge sanitaire, les problèmes de rémunération, les licenciements abusifs et la vie chère. À cela s'ajoute une canicule intense, avec des températures avoisinant actuellement les 49 degrés dans le Fouladou. C'est dans ces conditions que tous jeûnent, sans exception.

Rencontré sur son chantier sous un soleil de plomb, Thierno, électricien, marteau à la main, confie : "Il n'est pas facile de travailler en ce moment avec cette chaleur." Il poursuit : "Notre travail est très pénible, car il repose essentiellement sur la force manuelle. À la fin de la journée, cela se ressent par une déshydratation de notre organisme. D'ailleurs, le travail se fait de plus en plus rare en ce moment. C'est pourquoi, malgré la chaleur, nous sommes obligés de continuer à travailler pour subvenir à nos besoins..."

Direction le quartier de Ndiobéne, où nous rencontrons Issa, maçon de son état, qui partage les mêmes constats. Il explique : "Les ouvriers passent généralement le mois de ramadan dans des conditions très difficiles. Parfois, nous n'avons même pas de chantier pour travailler, alors que les dépenses, elles, n'attendent pas. À cela s'ajoute le manque d'organisation dans notre secteur pour faire face aux défis sanitaires, les licenciements abusifs, l'absence de contrats, entre autres."

À Kolda, les travailleurs exerçant des métiers pénibles affirment que l'accomplissement des tâches pendant ce mois de ramadan reste particulièrement compliqué.

Dans cette même dynamique, Abdou, un vendeur ambulant avec un paquet de pantalons sur l'épaule, témoigne : "En ce moment, je ne travaille pas l'après-midi à cause de la forte chaleur et du manque de clients. De toute façon, c'est difficile de tenir jusqu'à l'heure de la rupture du jeûne pour nous, les vendeurs ambulants..."
Mercredi 12 Mars 2025
Madou Diallo



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