Des marchands tabliers et des garagistes de rue font la sourde oreille après l'annonce de la mesure du préfet de Dakar, Ibrahima Sakho, de dégager, à partir de mardi, des artères de la capitale, victimes en permanence de l'occupation irrégulière, ont constaté des reporters de l'APS, lundi.
Les opérations dites de "désengorgement" vont reprendre mardi, a annoncé M. Sakho qui a invité ‘’les propriétaires ou détenteurs des objets encombrants à respecter les sommations de libération des portions de la voie publique irrégulièrement occupées, servies par les sous-préfets’’.
Cette sommation concerne les axes suivants : Voie de dégagement nord (VDN), Boulevard Dial Diop, Axe Patte d’oie-Aéroport, Rocade Fann Bel-Air, Avenue Cheikh Ahmadou Bamba, Boulevard de l’Alternance, Deux-voies de Liberté 6, Avenue Blaise Diagne, Boulevard de la Gueule-Tapée, Avenue Roi Fahd Ben Abdel Aziz.
Les opérations de désencombrement touchent, dans la totalité du centre-ville et de l’arrondissement du Plateau, les autres dépendances de la voirie classée.
Amy, vendeuse de cacahuètes, installée sur la rue Jean Jaurès, n’envisage pas de cesser son activité mardi. ‘’Je viendrai demain matin pour faire mon petit commerce’’, déclare-t-elle, affirmant avoir été informée de la mesure par un agent de la préfecture.
‘’Je suis sur ce lieu depuis plus d’une trentaine d’années. Même mes enfants connaissent cet endroit. On ne peut pas venir un bon jour pour nous demander de quitter’’, se désole-t-elle.
Elle poursuit : ‘’De toutes les façons, même si on quitte les lieux, nous allons revenir dans deux jours pour nous réinstaller. Je quitte tous les jours Guédiawaye (banlieue de Dakar) pour venir ici et c’est avec ce travail que je nourris ma famille’’.
Non loin, d'elle, Abdoulaye Fall, horloger et vendeur de montres ne compte pas lui aussi se plier à la sommation préfectorale. ‘’Même si je n’ai pas de table, je mettrai mes articles dans le sac’’, annonce-t-il.
Il redoute des dérapages et invite les autorités à revenir sur leur décision. ‘’L’ancien régime avait initié cette opération de déguerpissement, ce qui avait contribué à sa chute. C’est ce qui risque d’arriver à l’actuel pouvoir’’, a-t-il affirmé. L'opération avait lieu le 21 novembre 2007 et la dernière alternance le 25 mars 2012.
‘’L'actuel Gouvernement parle de recasement, alors qu’il n’y rien de clair, ni sur les sites ni sur les modalités d'attribution. Si on avait les moyens, on n’allait pas rester sur la voie publique’’, poursuit-il.
Abdoulaye soutient qu'il appartient aux autorités d’organiser le secteur du commerce dans la ville de Dakar. ‘’Dans certains États, aux USA, les petits commerces existent et c’est bien organisé’’, dit-il.
Au marché Sandaga, Meïssa Saliou, vendeur d’art plastique, est également dans la même logique. ‘’Il est hors de question’’ de quitter le centre-ville pour s’installer dans d’autre sites éloignés, martèle-t-il. ‘’La clientèle, c'est au Plateau’’, selon lui.
Rencontré à la Gueule-Tapée, un jeune vendeur ne cache pas son inquiétude sur les conséquences éventuelles d’une telle mesure. Mamadou ne compte pas baisser les bras. ‘’Je ne vais pas dormir et rester inactif. Je ferai comme d’habitude, je ferai mon travail’’, affirme-t-il.
Sur l’Avenue Cheikh Ahmadou Bamba, Alassane avoue n’avoir pas encore reçu de sommation, à l’image de Bathie, trouvé dans son garage à la Gueule-Tapée.
Pour ce dernier, les trois quarts de la population s’activent dans le secteur informel, et les autorités étatiques doivent en tenir compte dans leur prise de décision. ‘’Je ne ferai ni grève de la faim, encore moins me battre, mais j'attends de pied ferme’’ l'application de la mesure, confie-t-il.
Ousseynou, alias "Bour Guéwel", fait de la réparation occasionnelle et il dit n’être pas inquiété par la mesure préfectorale. ‘’Je répare une voiture et la livre à son propriétaire le même jour. On n’a rien à me prendre dans la rue’’.
Les opérations dites de "désengorgement" vont reprendre mardi, a annoncé M. Sakho qui a invité ‘’les propriétaires ou détenteurs des objets encombrants à respecter les sommations de libération des portions de la voie publique irrégulièrement occupées, servies par les sous-préfets’’.
Cette sommation concerne les axes suivants : Voie de dégagement nord (VDN), Boulevard Dial Diop, Axe Patte d’oie-Aéroport, Rocade Fann Bel-Air, Avenue Cheikh Ahmadou Bamba, Boulevard de l’Alternance, Deux-voies de Liberté 6, Avenue Blaise Diagne, Boulevard de la Gueule-Tapée, Avenue Roi Fahd Ben Abdel Aziz.
Les opérations de désencombrement touchent, dans la totalité du centre-ville et de l’arrondissement du Plateau, les autres dépendances de la voirie classée.
Amy, vendeuse de cacahuètes, installée sur la rue Jean Jaurès, n’envisage pas de cesser son activité mardi. ‘’Je viendrai demain matin pour faire mon petit commerce’’, déclare-t-elle, affirmant avoir été informée de la mesure par un agent de la préfecture.
‘’Je suis sur ce lieu depuis plus d’une trentaine d’années. Même mes enfants connaissent cet endroit. On ne peut pas venir un bon jour pour nous demander de quitter’’, se désole-t-elle.
Elle poursuit : ‘’De toutes les façons, même si on quitte les lieux, nous allons revenir dans deux jours pour nous réinstaller. Je quitte tous les jours Guédiawaye (banlieue de Dakar) pour venir ici et c’est avec ce travail que je nourris ma famille’’.
Non loin, d'elle, Abdoulaye Fall, horloger et vendeur de montres ne compte pas lui aussi se plier à la sommation préfectorale. ‘’Même si je n’ai pas de table, je mettrai mes articles dans le sac’’, annonce-t-il.
Il redoute des dérapages et invite les autorités à revenir sur leur décision. ‘’L’ancien régime avait initié cette opération de déguerpissement, ce qui avait contribué à sa chute. C’est ce qui risque d’arriver à l’actuel pouvoir’’, a-t-il affirmé. L'opération avait lieu le 21 novembre 2007 et la dernière alternance le 25 mars 2012.
‘’L'actuel Gouvernement parle de recasement, alors qu’il n’y rien de clair, ni sur les sites ni sur les modalités d'attribution. Si on avait les moyens, on n’allait pas rester sur la voie publique’’, poursuit-il.
Abdoulaye soutient qu'il appartient aux autorités d’organiser le secteur du commerce dans la ville de Dakar. ‘’Dans certains États, aux USA, les petits commerces existent et c’est bien organisé’’, dit-il.
Au marché Sandaga, Meïssa Saliou, vendeur d’art plastique, est également dans la même logique. ‘’Il est hors de question’’ de quitter le centre-ville pour s’installer dans d’autre sites éloignés, martèle-t-il. ‘’La clientèle, c'est au Plateau’’, selon lui.
Rencontré à la Gueule-Tapée, un jeune vendeur ne cache pas son inquiétude sur les conséquences éventuelles d’une telle mesure. Mamadou ne compte pas baisser les bras. ‘’Je ne vais pas dormir et rester inactif. Je ferai comme d’habitude, je ferai mon travail’’, affirme-t-il.
Sur l’Avenue Cheikh Ahmadou Bamba, Alassane avoue n’avoir pas encore reçu de sommation, à l’image de Bathie, trouvé dans son garage à la Gueule-Tapée.
Pour ce dernier, les trois quarts de la population s’activent dans le secteur informel, et les autorités étatiques doivent en tenir compte dans leur prise de décision. ‘’Je ne ferai ni grève de la faim, encore moins me battre, mais j'attends de pied ferme’’ l'application de la mesure, confie-t-il.
Ousseynou, alias "Bour Guéwel", fait de la réparation occasionnelle et il dit n’être pas inquiété par la mesure préfectorale. ‘’Je répare une voiture et la livre à son propriétaire le même jour. On n’a rien à me prendre dans la rue’’.
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