La petite localité de Koumpentoum a été le théâtre d’un drame conjugal qui a failli tourner au désastre. Un mari frustré, une épouse récalcitrante, une belle-mère prise pour cible et, au final, une case réduite en cendres. L’Observateur revient sur cette affaire qui a atterri devant la Chambre criminelle de Tambacounda.
Un mariage en cendres
Le 12 décembre 2023, Gallo Diallo, un habitant de Koumpentoum, pousse les portes de la Brigade de gendarmerie. Il accuse son gendre, Habibou Sané, d’avoir incendié la case de sa femme, Fatou Diallo. La raison ? Sa fille, Diewo Diallo, refusait de retourner au domicile conjugal.
D’après les témoignages recueillis par L’Observateur, tout a commencé deux jours plus tôt. Habibou Sané, las de voir son épouse lui tourner le dos, décide d’aller voir son beau-père, Gallo Diallo, pour réclamer le retour de Diewo. Mais ce dernier oppose une fin de non-recevoir : la jeune femme serait malade et doit attendre son rétablissement avant de réintégrer le foyer. Une réponse qui n’a visiblement pas plu au mari.
Une nuit enflammée
Loin d’accepter cette décision, Habibou Sané revient à la charge. Selon les déclarations de Gallo Diallo aux enquêteurs, son gendre aurait fait plusieurs allers-retours ce jour-là. Puis, aux alentours de 01 heure du matin, le drame se produit. Une lueur soudaine, des flammes qui s’élèvent : la case de Fatou Diallo est en feu. Pris de panique, Gallo aperçoit une silhouette en fuite. Il affirme reconnaître Habibou Sané et empêche ses enfants de le poursuivre, préférant concentrer les efforts sur l’extinction du brasier.
Fatou Diallo, la principale victime, soutient la même version : avant que l’incendiaire ne disparaisse dans la nuit, elle a braqué sa torche sur lui et l’a formellement identifié. Diewo Diallo, l’épouse au cœur du conflit, abonde dans le même sens, accusant son mari d’être l’auteur du sinistre. Deux autres témoins, Moussa Samba Sy et Amadou Sy, rapportent qu’Habibou Sané leur aurait emprunté un briquet peu avant le départ de feu.
Un suspect dans le déni
Interrogé par la gendarmerie, Habibou Sané nie en bloc. Il reconnaît être allé chez sa belle-famille mais affirme avoir été agressé par sa belle-mère qui, selon lui, lui aurait asséné des coups de pilon. Il prétend ensuite être rentré directement chez lui. Pour lui, tout cela n’est qu’un complot visant à l’écarter afin de marier Diewo à un autre homme.
Les enquêteurs ne sont pas convaincus. Déféré au parquet du Tribunal de grande instance de Tambacounda, Habibou Sané est inculpé pour incendie volontaire d’un lieu habité et placé sous mandat de dépôt.
Le verdict en suspens
Devant la Chambre criminelle de Tambacounda, l’accusé campe sur ses positions. Il jure n’avoir rien à voir avec l’incendie. Mais pour le procureur de la République, Aliou Dia, la responsabilité de Habibou Sané est établie. Il requiert une peine de 10 ans de réclusion criminelle aux travaux forcés.
Désormais, la décision de justice est attendue avec impatience. Le verdict sera rendu le 28 février prochain. Habibou Sané paiera-t-il le prix de son obsession amoureuse ? Ou parviendra-t-il à convaincre les juges de son innocence ? L’Observateur suivra de près cette affaire qui a embrasé Koumpentoum.
Un mariage en cendres
Le 12 décembre 2023, Gallo Diallo, un habitant de Koumpentoum, pousse les portes de la Brigade de gendarmerie. Il accuse son gendre, Habibou Sané, d’avoir incendié la case de sa femme, Fatou Diallo. La raison ? Sa fille, Diewo Diallo, refusait de retourner au domicile conjugal.
D’après les témoignages recueillis par L’Observateur, tout a commencé deux jours plus tôt. Habibou Sané, las de voir son épouse lui tourner le dos, décide d’aller voir son beau-père, Gallo Diallo, pour réclamer le retour de Diewo. Mais ce dernier oppose une fin de non-recevoir : la jeune femme serait malade et doit attendre son rétablissement avant de réintégrer le foyer. Une réponse qui n’a visiblement pas plu au mari.
Une nuit enflammée
Loin d’accepter cette décision, Habibou Sané revient à la charge. Selon les déclarations de Gallo Diallo aux enquêteurs, son gendre aurait fait plusieurs allers-retours ce jour-là. Puis, aux alentours de 01 heure du matin, le drame se produit. Une lueur soudaine, des flammes qui s’élèvent : la case de Fatou Diallo est en feu. Pris de panique, Gallo aperçoit une silhouette en fuite. Il affirme reconnaître Habibou Sané et empêche ses enfants de le poursuivre, préférant concentrer les efforts sur l’extinction du brasier.
Fatou Diallo, la principale victime, soutient la même version : avant que l’incendiaire ne disparaisse dans la nuit, elle a braqué sa torche sur lui et l’a formellement identifié. Diewo Diallo, l’épouse au cœur du conflit, abonde dans le même sens, accusant son mari d’être l’auteur du sinistre. Deux autres témoins, Moussa Samba Sy et Amadou Sy, rapportent qu’Habibou Sané leur aurait emprunté un briquet peu avant le départ de feu.
Un suspect dans le déni
Interrogé par la gendarmerie, Habibou Sané nie en bloc. Il reconnaît être allé chez sa belle-famille mais affirme avoir été agressé par sa belle-mère qui, selon lui, lui aurait asséné des coups de pilon. Il prétend ensuite être rentré directement chez lui. Pour lui, tout cela n’est qu’un complot visant à l’écarter afin de marier Diewo à un autre homme.
Les enquêteurs ne sont pas convaincus. Déféré au parquet du Tribunal de grande instance de Tambacounda, Habibou Sané est inculpé pour incendie volontaire d’un lieu habité et placé sous mandat de dépôt.
Le verdict en suspens
Devant la Chambre criminelle de Tambacounda, l’accusé campe sur ses positions. Il jure n’avoir rien à voir avec l’incendie. Mais pour le procureur de la République, Aliou Dia, la responsabilité de Habibou Sané est établie. Il requiert une peine de 10 ans de réclusion criminelle aux travaux forcés.
Désormais, la décision de justice est attendue avec impatience. Le verdict sera rendu le 28 février prochain. Habibou Sané paiera-t-il le prix de son obsession amoureuse ? Ou parviendra-t-il à convaincre les juges de son innocence ? L’Observateur suivra de près cette affaire qui a embrasé Koumpentoum.
Autres articles
-
Au Sénégal, la jeunesse attend toujours le changement promis par le nouveau pouvoir
-
Procès libyen: une peine "dissuasive" de sept ans de prison requise contre Nicolas Sarkozy
-
Loi d'Amnistie / La position de Birahim Seck : "Les propositions de loi 'interprétative' sont juridiquement lamentables et moralement injustes"
-
Accident sur l’autoroute à péage : un bouchon de 4 km sur l’axe AIBD-Dakar
-
Média/Cyberattaque : PressAfrik TV victime de piratage