Touba, Médina Baye, Ndiassane… vers un nouveau modèle urbain religieux au Sénégal

Le Ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des Territoires, Balla Moussa Fofana a présidé ce mardi à Dakar, un atelier stratégique qui pourrait redessiner durablement le visage des grandes villes religieuses du Sénégal. 

Devant autorités étatiques, leaders religieux, diplomates et experts, le ministre de l’Urbanisme a posé un diagnostic sans complaisance : les cités spirituelles, devenues des pôles urbains majeurs, ne peuvent plus être gérées avec les méthodes du passé. Touba, Médina Baye, Ndiassane ou Popenguine ne sont plus de simples lieux de culte, mais des centrales économiques, démographiques et culturelles qui influencent profondément la dynamique nationale.

Derrière cette rencontre, c’est une véritable transformation structurelle que Moussa Balla Fofana cherche à enclencher. Il appelle à une modernisation « maîtrisée », respectueuse de l’identité sacrée de ces cités, mais capable de répondre à la pression grandissante : infrastructures adaptées, assainissement, hydrauliques, mobilité, financements islamiques et verts, développement touristique spirituel… Sous l’impulsion du Président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, le ministère place ces villes au cœur de la Vision Sénégal 2050, les érigeant en moteurs de croissance et en piliers de cohésion sociale.

Cet atelier n’est pas un échange symbolique, mais un avertissement stratégique : le Sénégal doit désormais produire une feuille de route cohérente, précise et immédiatement opérationnelle. Moussa Balla Fofana exige des recommandations concrètes et applicables, issues d’une co construction entre chercheurs, partenaires financiers, autorités religieuses et collectivités territoriales.