Souleymane Aliou Diallo, président ONG Autre Africa : « Le président doit s’exprimer sur sa candidature pour calmer cette clameur populaire »

La question de la troisième candidature du président de la République Macky Sall qui adopte toujours sa posture de ni oui ni non continue d’agiter les débats. Une position selon Souleymane Aliou Diallo qui serait à l’origine de ces émeutes. D'ailleurs, il rappelle le syndrome de 2011 avec le président Wade. « Le forcing dans une élection est banni au Sénégal. Ceux qui l’ont tenté ont eu la déception de leur vie. Le président de la République doit édifier sur la question de sa candidature à la présidentielle de février 2024. Cette posture du ni oui ni non est en train de nous faire basculer dans un avenir incertain ».  

Ainsi avec ce passé récent, il invite le président de la République à se déterminer pour clarifier le jeu politique. « Nous invitons le président de la République à transmettre le pouvoir dans les honneurs à son successeur,  mais pas après un chaos car la reconstruction d’un pays nécessite plusieurs années ».

S’adressant indirectement à l’opposition, il évoque l’exemple du président Nelson Mandela en Afrique du Sud. « L’exemple que je donne, c’est qu’en Afrique du Sud, le président Nelson Mandela négociait en prison avec le président blanc d’alors. C’est ce qui aboutira au fait que tout le monde a vu », conclut-il.