Sommet de Niamey sur la crise en Guinée-Bissau : Le président José Mario Vaz brille par son absence.


Les chefs d’État de la Cédéao sont à Niamey, capitale du Niger, ce vendredi. Un sommet extraordinaire, à huis clos, pour examiner la situation politique en Guinée-Bissau. Cependant, le président José Mario Vaz a manqué au rendez-vous. Mais un boycott que celui-ci semble legitimer. Pour preuve, ses récentes déclarations dans lesquelles il dénonçait «une ingérence étrangère ».

Le site Rfi qui donne l'information a relevé que le bras de fer actuel est pourtant né d’un compromis sous les auspices de la Cédéao. En juin dernier, c’est elle (Cedeao) qui a permis au président de rester à la tête de l’État malgré l’expiration de son mandat, mais avec des pouvoirs limités, jusqu’aux élections.

Avec son refus de faire le voyage, le président Bissau-guinéen vient d'ajouter une couche à la crise politique qui secoue son pays ces derniers temps. Désormais, c’est l’impasse depuis le limogeage du gouvernement d’Aristide Gomes par le président, il y a plus d'une semaine dernière, renseigne ladite source. Pour preuve, depuis lors chacun campe sur sa position : le président a demandé aux forces de défense et de sécurité d’installer son nouveau cabinet par la force. Un appel non suivi d’effet pour l’heure. De son côté, la Cédéao a lancé un ultimatum aux membres du nouveau gouvernement pour qu’ils démissionnent, ce qu’a fait le ministre des Ressources naturelles et de l’énergie, ce jeudi. Et l’organisation ouest-africaine compte taper du poing sur la table.

La Cedeao brandit aujourd’hui la menace de sanctions individuelles. Cela pourrait être des gels d’avoir, des interdictions de voyager. Ce qui peut être dissuasif dans un pays où ceux qui ont les moyens vont se faire soigner à l’étranger. Pour l'heure, il est aussi évoqué la possibilité de sévir contre le président Vaz. Elle pourrait aussi aller plus loin, en retirant à José Mario Vaz son statut de président, puisque son mandat a expiré.

Président Vaz sur les traces du président Yaya Jammeh

L’option forte serait de faire intervenir sa force armée. C’est ce qu’avait fait, d'ailleurs ladite organisation lors du précédent gambien en 2017 pour déloger Yaya Jammeh. En attendant les recommadations qui sortiront de ce sommet au Niger, les regards sont tournés vers  les parties prenantes de cette rencontre internationale qui porte sur la crise en Guinée-Bissau. La décision dépendra aussi de la cohésion des chefs d’États ouest-africains sur ce dossier. Mais, selon un observateur dont l'identité n'a pas été révélée par ledit site, « la Cédéao est agacée par cet État membre en permanente instabilité. Elle ne peut pas se permettre de laisser pourrir la situation. Question de crédibilité...»
Vendredi 8 Novembre 2019




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