Le "maad", nom local du Saba senegalensis, est une liane sauvage de la famille des Apocynaceae. Ce fruit, reconnaissable à sa coque globuleuse, renferme une pulpe juteuse, jaune, acidulée et sucrée. Plus connu sous le nom de "maad" au Sénégal, il fait partie des fruits préférés des sénégalais, surtout la gent féminine. Très succulent après sa transformation en confiture ne laisse pas indifférent certains amateurs qui en raffolent.
Ce fruit, originaire de l'Afrique de l'Ouest, nous vient de la Casamance mais on le retrouve également dans des pays de la sous-région comme la Gambie, la Guinée, la Côte d'Ivoire.
Au rond-point 6 où nous nous sommes rendus, sur les deux voies qui mènent vers le camp pénal, des vendeurs de confiture de "Maad" contenu dans des pots y sont installés. Pour avoir de la confiture de "maad", on doit nécessairement faire une transformation avec un mixeur qui va se charger de mélanger différents ingrédients.
C'est un travail qui nécessite une bonne hygiène et la propreté doit être de mise nous confie Mor Maad, lui qui s'active dans la transformation du "maad"et plusieurs autres fruits comme le bouye, la mangue en confiture, dans un studio sis au rond point 6 en allant vers liberté 6 extension.
Pour avoir un goût succulent, "différents ingrédients sont mélangés : du sel, du sucre, du piment bien dosés", selon "Mor Maad".
Chaque jour, Mor écoule l’intégralité de sa production avant 20 heures, au prix de 1000 F CFA le pot. Un succès qui lui permet de faire vivre plusieurs jeunes en les engageant dans son atelier. Le business est si lucratif qu’il exporte régulièrement ses produits à l’étranger, notamment via les services de transport appelés "GP" (gratuité partielle).
De l'autre côté de la rue, nous avons trouvé Bass, un autre vendeur de "maad" qui tente tant bien que mal de se débrouiller avec les moyens du bord. Sous une tente qui lui sert d'abri, un bâton entre les mains avec lequel il mélange les ingrédients. Selon lui, la vente marche à merveille et il parvient à tirer son épingle du jeu. Bass et Mor nous confient : "La vente marche très bien. Même si la majorité de mes clients sont des femmes, les hommes viennent aussi de plus en plus."
Après avoir fait ses preuves dans la capitale sénégalaise, Mor exporte souvent la marchandise vers l'étranger via les GP (gratuité partielle). Après plusieurs années de service, Mor n'a jamais eu de problème avec ses clients et "ne reçoit que des retours positifs de la part de sa clientèle", nous dit-il.
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