Reconnaissance de la Palestine / Emmanuel Macron : « La paix est beaucoup plus exigeante, plus difficile que toutes les guerres »


C’est un fait nouveau sur la scène internationale! Au nom des peuple Israélien et palestinien, le président Emmanuel Macron déclare ce lundi que « la France reconnaît aujourd'hui l'état de Palestine. » Une annonce faite lors d'un sommet organisé par Paris et Riyad sur la solution à deux États. 

 

Le président Français a indiqué que cette reconnaissance de l'État de Palestine est une défaite pour le Hamas, comme pour tous ceux qui attisent la haine antisémite, nourrissent des obsessions antisionistes et veulent la destruction de l'État d'Israël. Aussi, une reconnaissance de la France qui est accompagnée par celles qui seront annoncées aujourd'hui. Emmanuel Macron remercie je les Républiques d'Andorre, de l'Australie, de la Belgique, du Canada, du Luxembourg, de Malte, de Monaco, du Portugal, du Royaume-Uni, de Saint-Marin, saisissant l'appel de juillet dernier, et faisant le choix de la responsabilité, de l'exigence et de la paix. Cela, après le choix fait par l'Espagne, l'Irlande, la Norvège et la Slovénie en 2024 et tant d'autres auparavant. Cet acte posé par la France et d’autres pays, reste un chemin d'une négociation utile aux Israéliens comme aux Palestiniens. « Ce chemin est celui du plan de paix et de sécurité pour tous que l'Arabie Saoudite et la France ont soumis au vote de cette Assemblée, qu'il a adoptée à une très large majorité. Il porte notre ambition commune de briser l'engrenage de la violence et de changer la donne sur le terrain », a déclaré le président de la République française. 

 

 

 

Le retour à la paix, un effort massif 

 

 

Au besoin de chacun, le premier temps de ce plan de paix et de sécurité pour tous est celui de l'urgence absolue, celle de coupler la libération des 48 otages et la fin des opérations militaires sur tout le territoire de Gaza. Emmanuel Macron salue les efforts du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis pour y parvenir et demande à Israël de ne plus rien faire qui entrave leur aboutissement. Le Hamas a été vaincu sur le plan militaire par la neutralisation de ses chefs et de ses décideurs. Pour Macron, il doit l'être sur le plan politique pour être véritablement démantelé. « Dès lors que le cessez-le-feu aura été agréé, c'est un effort massif que nous devrons produire collectivement pour porter secours à la population de Gaza. Je remercie l'Égypte et la Jordanie de leur engagement ici, et rappelle à Israël l'obligation absolue qui est la sienne de faciliter l'accès humanitaire à Gaza pour aider une population aujourd'hui démunie de tout. »

 

Le deuxième temps selon Macron est celui de la stabilisation et de la reconstruction à Gaza. Une administration de transition intégrant l'autorité palestinienne, la jeunesse palestinienne, accompagnée de forces de sécurité dont nous accélérerons la formation, aura le monopole de la sécurité à Gaza. Elle mettra en œuvre le démantèlement et le désarmement du Hamas, avec le soutien des partenaires internationaux et les moyens qui seront nécessaires à cette mission difficile.

 

 

L’engagement de Mahmoud Abbas

 

Le Conseil de sécurité pourra décider le déploiement d'une mission de soutien civil et sécuritaire en liaison avec les autorités palestiniennes, avec le consentement des autorités israéliennes, estime Emmanuel Macron. Il reviendra aussi à l'État de Palestine de rendre espoir à sa population éprouvée par des années de violence, d'occupation, mais aussi de division et d'incurie. Il lui reviendra donc d'offrir à son peuple un cadre d'expression démocratique renouvelé et sécurisé. Le président Mahmoud Abbas en a pris l'engagement auprès du prince Mohamed Ben Salmane et de moi-même. « Il a condamné avec force les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Il a affirmé son soutien au désarmement du Hamas et s'est engagé à l'exclure de la gouvernance à venir de Gaza comme de l'ensemble du territoire palestinien. Mais également, à affirmé son engagement à lutter contre les discours de haine et a promis une rénovation en profondeur de la gouvernance palestinienne », dira Macron dans son discours. 

 

 

L’implication de l'Israël dans le processus, une nécessité…

 

Selon Emmanuel Macron, « rien ne sera possible sans que les autorités israéliennes s'approprient pleinement l’ambition renouvelée de parvenir enfin à la solution des deux États. » « Je sais leur réticence et leur crainte », a-t-il expliqué. 

 

Le président Français de poursuivre : « j’entends avec beaucoup de respect le peuple israélien, sa tristesse et sa fatigue. Et je veux croire que les autorités israéliennes l'entendront également et sauront s'engager à leur tour. Je sais que le peuple israélien et ses dirigeants peuvent en avoir la force. Je me souviens du jeune homme que j'étais apprenant l'assassinat terrible Israël Krabine il y a près de 30 ans, tué pour avoir voulu la paix. Au moment où la mort allait le ravir, le guerrier héroïque de l'État d'Israël venait prononcer ces mots. J'ai fait la guerre aussi longtemps qu'il n'y avait aucune chance de faire la paix. Cette chance existe, là, aujourd'hui. 142 États proposent cette paix, mains tendues, prêtes à être serrées. Alors oui, le temps est venu d'arrêter la guerre à Gaza, les massacres, la mort, tout de suite, l'urgence nous le commande. Le temps est venu pour Israël de vivre en paix et en sécurité, de la Galilée à la mer Rouge, par le lac de Tibériade et par Jérusalem. Le temps est venu de ne plus discuter nulle part l'existence d'un État d'Israël et d'en faire une évidence. »

 

Emmanuel  Macron considère qu’il faut « enterrer le visage hideux du terrorisme, et bâtir la paix. » Oui, bâtir la paix, c'est ce qui doit rassembler. « La paix est beaucoup plus exigeante, beaucoup plus difficile que toutes les guerres. Mais le temps est venu », a-t-il conclu.

Lundi 22 Septembre 2025
Dakaractu



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