REPORTAGE - Cité Keur-Gorgui : Les habitants s’indignent du délabrement des routes et du mauvais réseau d’assainissement, la mairie renvoie la responsabilité sur la Sicap.

Dakaractu a posé la question suivante aux habitants et travailleurs de la Cité Keur-Gorgui à Dakar : «Dans votre localité, quelle est la qualité des routes et du réseau d’assainissement ? » Leur réponse dans ce reportage...


Le constat est fait aujourd'hui que la qualité des artères dans ce quartier qui accueille des entreprises privées, agences de l’État et autres ministères, se dégrade. L'état déplorable des routes à la Cité Keur-Gorgui, où se trouve le plus grand nombre d’immeubles à la Commune de Mermoz-Sacré-Cœur, est un facteur de danger, et cela ne date pas d’aujourd’hui.

 

Selon des témoignages, cela fait environ quelques années que le système d’évacuation des eaux de pluie est déficient et le réseau routier se dégrade de jour en jour, devenant un vaste champ de nids-de-poule, de fissures et autres crevasses. Une situation dangereuse pour les usagers de la route, et principalement pour les deux-roues.

 

L'une des raisons de cette situation découle du fait que dans les habitations dont le réseau d’assainissement date d’après 2000, l’eau des toilettes est recueillie dans une fosse septique reliée à un réseau d’épandage. Le tout rejoignant le circuit de l’eau de pluie qui stagne devant les immeubles de ce quartier dit « huppé » et qui ne fait plus rêver.

 

Vétusté généralisée, la mairie renvoie la responsabilité sur la Sicap

 

Cheikh Tidiane Niang, Chef du réseau de Dakar n'est visiblement pas de cet avis, et explique que des moyens sont déployés dans ce quartier où le système d’évacuation des eaux usées et les routes ont besoin de réparations en urgence. 

 

La mairie de Mermoz-Sacré-Cœur, par la voix du responsable en charge des voiries et espaces verts, a renvoyé à la Société immobilière du Cap‑Vert (SICAP) la responsabilité de réparer le réseau routier global du quartier. Cheikh Niane préfère donc renvoyer la balle à la SICAP, qui promet d’apporter, dans les prochaines heures, une «réponse» à l’interpellation de la municipalité. 

 

En attendant, habitants et travailleurs s’indignent en effet que les infrastructures routières de la cité jouxtant la VDN sont en mauvais état. Voire en très mauvais état, dans certains cas. La sonnette d'alarme est donc bel et bien tirée. Et ce n'est pas la première fois. 

 

Les réparations se font attendre. Car, les panneaux de signalisation routière ainsi que les réseaux d'assainissement sont eux aussi concernés par cette vétusté généralisée.

Vendredi 24 Juillet 2020




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