Procès de Barth’ : Énième polémique autour de l'arme du crime que le prévenu nie avoir détenu.

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Barthélémy Toye Dias, soupçonné du meurtre de Ndiaga Diouf en 2011, est jugé devant une Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar. C'est l'un des dossiers les plus gênants pour l'actuel maire de Dakar que la juridiction de recours examine, ce mercredi.


Procès de Barth’ : Énième polémique autour de l'arme du crime que le prévenu nie avoir détenu.
Vêtu d'une tenue traditionnelle bleu marine, Barthélémy Dias est le seul dans le box à répondre, plus de dix ans après, de ce crime. L'actuel maire de Dakar est debout devant les juges, à côté du vieux Aliou Diouf, père du défunt Ndiaga Diouf.

Combien de fois a-t-il tiré en l’air, ce vilain pistolet de calibre 9  mm que Barth’ manipulait dans l’après-midi du 22 décembre 2011? Plusieurs fois, selon Barthélémy Dias, qui est bien placé pour le savoir puisqu'il a avoué l'avoir actionné pour ne « faire que des tirs de sommation. »

L’actuel maire de Mermoz Sacré-Coeur, qui souhaitait que « toutes les personnes citées soient présentes », n’a pas varié dans sa position sur l’affaire Ndiaga Diouf, réfutant toujours le meurtre. Barth’ a une fois de plus nié avoir « tué qui que ce soit ».

 «Il y a eu une bagarre pendant 1 heure. J'ai tiré des coups de sommation », a déclaré le maire socialiste. Et pour mieux se justifier, l’édile indique avoir procédé à ces tirs « pour inciter les nervis à repartir ».

Selon, Dias-fils « la scène du crime a été infectée ou infiltrée, parce qu’il y avait d’autres gens ». Tout un discours qui ressemble à ce qu’il clamait à l’époque des faits.

Il soutient avoir « fait usage d’un pistolet de 9  mm » et « la balle qui a tué Ndiaga Diouf ne provenait pas de l’arme » qu’il détenait. « On m'accuse d'avoir donné des coups et blessures mortels, ils n'ont aucune preuve pour m'inculper. Je ne détiens pas l'arme du crime », s’est-il encore défendu.

L'hypothèse d’ « une autre arme », dit-on, représente un argument de plus pour mettre en lumière les « mensonges de certains témoins », qui présentent Barth’ comme « le commanditaire du crime ». « L'enquête n'a pas été bien menée », affirme en retour le principal mis en cause.

D’aucuns fondent principalement leur raisonnement sur les résidus de munition retrouvés sur le jeune lutteur, qui faisait partie d'un groupe de nervis qui avait assailli les locaux de mairie de Mermoz Sacré-Cœur, jeudi 22 décembre 2011.

À l’époque, les journaux s'étaient intéressés de près aux révélations de l'autopsie. Le quotidien Enquête livrait que la balle qui a tué le sieur Ndiaga Diouf a perforé le poumon droit et le cœur du corpulent athlète. Selon le journal, celui-ci n'a donc pas pu résister aux dégâts causés par la pénétration du projectile, sur une portée de moins de 100 mètres.

À ce propos, L'Obs signalait que la balle qui a été fatale au nervi est de calibre 9mm et aurait été tirée d'une arme à feu de marque « Taurus », un pistolet de marque brésilienne décrit comme un semi-automatique très performant.

Mais même si l'autopsie a déjà livré ses secrets, il restait que pour Le Quotidien le financement de l'expédition contre Bartélémy Dias demeure un grand K pour les enquêteurs. Le journal faisait savoir que « plusieurs pistes ont été empruntées par les hommes du commissaire Arona Sy, mais elles ne mènent pas toutes à la même... destination. »
Mercredi 2 Mars 2022




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