Dans un monde où les traditions s'effacent sous le poids de la modernité, Ndèye Khady Mbengue fait figure de rempart. Depuis deux jours, elle prépare le couscous de Tamkharite comme le faisaient ses aïeules : avec patience, ferveur et respect du geste ancestral. Elle va au marché elle-même, choisit le bon mil, l’écrase et s’installe avec sa famille pour relancer cette chaîne de valeur presque disparue. Dans sa cour, ce ne sont pas que des grains de mil qui circulent de main en main, mais des fragments d’histoire, de mémoire et d’identité africaine. Là où beaucoup préfèrent commander un couscous emballé, Ndèye Khady perpétue un héritage vivant.
Pour elle, Tamkharite n’est pas une fête ordinaire, c’est un moment sacré où chaque étape compte, chaque geste raconte. Assise avec ses enfants, elle transmet non seulement une recette, mais un pan de civilisation. Elle se souvient encore de l’époque où, juste après la Tabaski, tout le quartier vibrait au rythme des pilons, des chants et des rires autour du couscous. Aujourd’hui, elle sait que le temps manque, que la société a changé, mais elle refuse de laisser mourir ce savoir. Grâce à elle, la flamme de Tamkharite continue de brûler dans les mains, dans les cœurs et dans les souvenirs...
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