La vente d'objets de piété est une activité principalement exercée par des musulmans à Popenguine, signe parmi d'autres de la bonne entente entre religions au Sénégal, dans cette cité symbolisant le cœur de la foi chrétienne pour des milliers de catholiques sénégalais qui y séjournent chaque année à l'occasion du pèlerinage marial qu'elle abrite.
Un tour auprès des vendeurs installés aux abords du sanctuaire marial de Popenguine et dans les principales artères de ce village situé sur la Petite-Côte sénégalaise suffit pour s'en convaincre.
Assis dans leurs stands ambulants ou installés à même le sol, ces vendeurs d'objets de piété exposent à l'attention des milliers de pèlerins venus célébrer la 134e édition du pèlerinage marial de Popenguine, des statuts de la vierge Marie, des croix, chapelets, bracelets et plusieurs livres de prières.
Debout devant son stand, en mode "Baye Fall", un accoutrement en patchwork distinctif de cette branche de la confrérie mouride, l'une des principales confréries musulmanes sénégalaises, Abdourahmane Faye, un jeune commerçant de 25 ans, ne cache pas qu'il est un fervent disciple de cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Ce qui n'empêche pas que depuis plusieurs années, avec un groupe d'amis tous musulmans, il quitte son quartier natal situé au centre-ville de Dakar, pour aller à Popenguine où il s'adonne à la commercialisation d'objets de piété que de milliers de fidèles catholiques venus communier avec Marie n'hésitent pas à s'arracher.
Boubacar Sané, également designer de profession, est le chef de file de ce groupe de jeunes commerçants, dont l'activité principale consiste à sillonner les quatorze régions du Sénégal, au gré des événements marquants.
« Nous avons ici des bracelets, des colliers, des chaînes et des chapelets que nous confectionnons nous-mêmes dans notre atelier à Dakar », renseigne-t-il.
À l'en croire, le commerce de ces objets de piété est une activité très lucrative, dominée par des commerçants majoritairement musulmans qui s'y adonnent au rythme des grandes manifestations.
« En l'espace de trois jours, je peux me retrouver avec un bénéfice net de plus de 100 000 francs FCA pour une quantité de marchandise acquise à l'initial auprès de fournisseurs burkinabè et chinois à hauteur par exemple de 40 à 50 mille francs CFA », a fait savoir Malick Diop, autre vendeur musulman retrouvé aux abords du sanctuaire.
Djibril Ndoye qui en est à son cinquième voyage à Popenguine, propose aux pèlerins des posters à l'effigie de Jésus-Christ ou de la Vierge Marie à mille francs CFA l'unité, ainsi que des croix en grand modèle pouvant coûter jusqu'à (5. 000) cinq mille francs CFA.
Mais ce qui semble-t-il se vend le plus cette année, ce sont les tee-shirts à l'effigie de la Vierge-Marie et de Jésus-Christ floqués du thème de cette édition, « L’amour familial : vocation et chemin de sainteté » vendus à partir de mille jusqu'à deux mille francs l'unité.
Si les commerçants musulmans sont majoritaires, les chrétiens ne sont pas en reste, à l'image de Marie Henriette Mendy. Cette habitante de grande Yoff capitalise plusieurs années dans cette activité.
Sa spécialité, c'est les tissus saints et livres de prières tels que « la Bible », « Les explications et l'efficacité des psaumes » ou encore « Neuvaine de protection spirituelle », une prière contre les attaques occultes et les maléfices de la sorcellerie et de l'ésotérisme.
Elle reconnaît le caractère lucratif de cette activité, mais n'en déplore pas moins le manque de concertation et d'entente selon elle entre les vendeurs d'objets de piété.
« J'ai la joie de revenir à Popenguine, certes il y a beaucoup de vendeurs comme moi, mais chaque année je viens avec beaucoup de livres de prières, des bibles, des neuvaines de protection spirituelle, mais en rentrant je n’amène rien à la maison, je vends tout et je rends vraiment grâce à Dieu, car je gagne beaucoup d'argent dans ce métier », a-t-elle déclaré.
À ses yeux, une association leur permettrait d'avoir plus de reconnaissance auprès des organisateurs du pèlerinage pour plaider davantage leur cause en vue d'une meilleure considération et d'un meilleur traitement de la part notamment des agents de sécurité et ceux de la municipalité de Popenguine.
Un tour auprès des vendeurs installés aux abords du sanctuaire marial de Popenguine et dans les principales artères de ce village situé sur la Petite-Côte sénégalaise suffit pour s'en convaincre.
Assis dans leurs stands ambulants ou installés à même le sol, ces vendeurs d'objets de piété exposent à l'attention des milliers de pèlerins venus célébrer la 134e édition du pèlerinage marial de Popenguine, des statuts de la vierge Marie, des croix, chapelets, bracelets et plusieurs livres de prières.
Debout devant son stand, en mode "Baye Fall", un accoutrement en patchwork distinctif de cette branche de la confrérie mouride, l'une des principales confréries musulmanes sénégalaises, Abdourahmane Faye, un jeune commerçant de 25 ans, ne cache pas qu'il est un fervent disciple de cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Ce qui n'empêche pas que depuis plusieurs années, avec un groupe d'amis tous musulmans, il quitte son quartier natal situé au centre-ville de Dakar, pour aller à Popenguine où il s'adonne à la commercialisation d'objets de piété que de milliers de fidèles catholiques venus communier avec Marie n'hésitent pas à s'arracher.
Boubacar Sané, également designer de profession, est le chef de file de ce groupe de jeunes commerçants, dont l'activité principale consiste à sillonner les quatorze régions du Sénégal, au gré des événements marquants.
« Nous avons ici des bracelets, des colliers, des chaînes et des chapelets que nous confectionnons nous-mêmes dans notre atelier à Dakar », renseigne-t-il.
À l'en croire, le commerce de ces objets de piété est une activité très lucrative, dominée par des commerçants majoritairement musulmans qui s'y adonnent au rythme des grandes manifestations.
« En l'espace de trois jours, je peux me retrouver avec un bénéfice net de plus de 100 000 francs FCA pour une quantité de marchandise acquise à l'initial auprès de fournisseurs burkinabè et chinois à hauteur par exemple de 40 à 50 mille francs CFA », a fait savoir Malick Diop, autre vendeur musulman retrouvé aux abords du sanctuaire.
Djibril Ndoye qui en est à son cinquième voyage à Popenguine, propose aux pèlerins des posters à l'effigie de Jésus-Christ ou de la Vierge Marie à mille francs CFA l'unité, ainsi que des croix en grand modèle pouvant coûter jusqu'à (5. 000) cinq mille francs CFA.
Mais ce qui semble-t-il se vend le plus cette année, ce sont les tee-shirts à l'effigie de la Vierge-Marie et de Jésus-Christ floqués du thème de cette édition, « L’amour familial : vocation et chemin de sainteté » vendus à partir de mille jusqu'à deux mille francs l'unité.
Si les commerçants musulmans sont majoritaires, les chrétiens ne sont pas en reste, à l'image de Marie Henriette Mendy. Cette habitante de grande Yoff capitalise plusieurs années dans cette activité.
Sa spécialité, c'est les tissus saints et livres de prières tels que « la Bible », « Les explications et l'efficacité des psaumes » ou encore « Neuvaine de protection spirituelle », une prière contre les attaques occultes et les maléfices de la sorcellerie et de l'ésotérisme.
Elle reconnaît le caractère lucratif de cette activité, mais n'en déplore pas moins le manque de concertation et d'entente selon elle entre les vendeurs d'objets de piété.
« J'ai la joie de revenir à Popenguine, certes il y a beaucoup de vendeurs comme moi, mais chaque année je viens avec beaucoup de livres de prières, des bibles, des neuvaines de protection spirituelle, mais en rentrant je n’amène rien à la maison, je vends tout et je rends vraiment grâce à Dieu, car je gagne beaucoup d'argent dans ce métier », a-t-elle déclaré.
À ses yeux, une association leur permettrait d'avoir plus de reconnaissance auprès des organisateurs du pèlerinage pour plaider davantage leur cause en vue d'une meilleure considération et d'un meilleur traitement de la part notamment des agents de sécurité et ceux de la municipalité de Popenguine.
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