Le gouvernement va proposer de "confier la gestion" du système de retraites aux partenaires sociaux, a annoncé mercredi Sébastien Lecornu, qui attend des propositions "d'ici le printemps" sur ce sujet et sur les retraites de la conférence sociale qu'il veut installer.
"J’ai confiance dans la démocratie sociale. Le ministre du Travail (Jean-Pierre Farandou) proposera de confier la gestion de notre système de retraites aux partenaires sociaux", a affirmé le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale devant le Sénat qui a duré moins d'une heure.
Il a cité en exemple la gestion par les syndicats et le patronat du système de retraites complémentaires Agirc-Arrco. "Pourquoi ne pas développer ce qui fonctionne ? C'est le bon sens", a-t-il souligné.
A cet égard, le chef du gouvernement a redit vouloir installer une conférence des partenaires sociaux sur les retraites et le travail qui puisse rendre des propositions "d'ici le printemps" y compris sur cette question.
"Toutes les propositions seront à étudier. Certains veulent les systèmes par points, d'autres par capitalisation, d'autres veulent abandonner toute référence d’âge. Mais ces propositions ne valent que si l'on sait qui est responsable. Aux partenaires sociaux de s'emparer de cette question centrale" de "qui doit avoir la responsabilité de gérer le régime", a-t-il développé.
"Ce serait revenir aux sources historiques de notre modèle de retraite" et "c'est d'ailleurs ce que font toujours nos voisins européens", a-t-il insisté.
Sur sa proposition de suspendre la réforme des retraites de 2023, qui n'a pas les faveurs de la chambre haute, à majorité de droite, le Premier ministre a tenu à préciser que "suspendre, ce n'est pas renoncer, ce n'est pas reculer non plus".
Il a mis en avant la stabilité générée par cette mesure, en échange de laquelle les socialistes n'entendent pas censurer le gouvernement.
"La cohésion sociale, l'unité du pays et donc sa stabilité sont une force. La droite dans le passé a su le montrer. La division, elle, a un coût", a-t-il fait valoir, face aux protestations suscitées par l'évocation d'une suspension de la réforme.
"L'instabilité aurait coûté 12 milliards depuis la censure de décembre dernier, celle de septembre a eu un effet direct sur les taux d'intérêt", a-t-il pointé, en disant croire "en la sagesse du Sénat pour aider ce gouvernement à calmer les tensions".
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