Le cimetière de Yoff est presque plein

Le gestionnaire du cimetière de Yoff est formel, aux rythmes où vont les choses, dans dix ans, il ne sera plus possible d’enterrer des morts dans ce cimetière. Il ne reste que les dernières sections à exploiter, nous a confié le gestionnaire.Dix ans, ce n’est rien du tout dans la vie d’une nation, c’est pourquoi, il est, plus que temps, d’agir. Le cimetière qui a pris le relais de Soumbédioune, le 1er Mai 1974, est aujourd’hui, encerclé de toutes parts, ce qui rend, ses possibilités d’extension quasi impossibles. Il n’y a que la partie qui va vers les parcelles assainies, où, il reste une réserve foncière. La ville de Dakar compte exploiter cette aubaine mais un projet immobilier s’est implanté sur le site. Les propriétaires de terrains ont déjà reçu des sommations, le promoteur, leur aurait demandé de continuer les constructions pour contraindre les autorités à sursoir à cette décision. Les services des impôts et domaines ont déjà tranché la question pour affecter le terrain à la ville de Dakar, mais de gros bonnets résistent encore. Les propriétaires des terrains ont en effet des bras longs qui leur permettent de pouvoir défier l’autorité, ils ont même gagné un procès contre Khalifa Sall, le Maire, et continue tranquillement leurs constructions. La ville de Dakar ne peut rien faire pour le moment tant qu’un décret présidentiel ne l’affecte pas formellement le terrain à la ville de Dakar. C’est donc le Président Macky Sall qui est interpellé sur la question. La première audience entre lui et le Maire de Dakar portera sûrement sur cette question.

Les services de l’urbanisme prévoient d’ériger le nouveau cimetière de Dakar, dans la forêt classée de Mbao, mais l’idée n’est, pas tout à fait, acquise.

Il faut un programme de planification pour prévoir un certain nombre d’infrastructures à construire dans le futur. Les autorités doivent tout faire pour protéger certaines réserves foncières, car certaines personnes atteintes de la maladie incurable de la boulimie foncière traque le moindre espace.

Doudou COULIBALY.