En aparté avec Nit Doff, rappeur : «Je ne suis pas un gangster ! »

De son vrai nom Mor Talla Gaye, Nit Doff a fait l’actualité ces derniers temps. Suite à une violente altercation avec le rappeur Canabasse survenue à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, il a vu son image sérieusement écornée. Nous l’avons rencontré pour avoir sa réaction suite aux attaques dont il a fait l’objet après cette altercation. Et c’est un homme touché qui a exprimé tous ses regrets et son envie de rectifier le tir.


En aparté avec Nit Doff, rappeur : «Je ne suis pas un gangster ! »
Le Témoin - Avec le recul quel est le sentiment qui vous anime suite à votre altercation avec Canabasse ?

Nit DOFF - Je voudrais commencer par présenter  toutes mes excuses à l’ensemble du peuple sénégalais. Je voulais laisser passer la tempête avant de réagir et de livrer ma part de vérité. J’ai entendu beaucoup de fausses allégations suite à cette regrettable affaire. Je n’ai jamais reçu une plainte encore moins été mis  en examen ou placé en garde à vue. Je voulais vraiment passer  tout mon temps aux côtés de l’étudiant Mountaga qui a été blessé et ne pas tirer  la couverture de mon côté. Il fallait analyser lucidement le problème et en tirer toutes les conséquences.

Dans cette affaire, vous avez été présenté comme le diable et surtout avec les enregistrements vidéo où on vous a vu pousser Canabasse dans le dos, pouvez-vous revenir sur ce malheureux incident ?

Il faut savoir que le problème avec  Canabasse ne date pas d’aujourd’hui. Au départ, on avait les meilleures relations du monde. Puis, un beau jour, il a senti le besoin de sortir un son pour s’en prendre violemment à ma modeste personne. L’animateur « X side X » m’avait invité dans une émission au cours des événements du 23 juin et j’avais affirmé que les artistes qui ne mouillaient pas le maillot et qui  préconisaient la passivité  étaient simplement des hypocrites. C’est ce que Canabasse n’a jamais gobé et, se sentant visé, il a commencé à me dénigrer à tout va et en toutes circonstances. C’est une attitude que je n’ai jamais réussi à comprendre. Et depuis lors, il ne rate aucune occasion pour me lancer des piques. Au cours de ce fameux soir, il a encore continué ses attaques et ses allusions perfides à mon encontre ; c’est ce qui m’a fait sortir de mes gonds et m’a poussé à réagir.

Mais vous auriez pu le blesser…

Je vous ai dit tantôt que je regrette amèrement mon geste. Tout le monde m’a pris pour  le diable et Dieu sait que je ne suis pas une personne violente, loin de là. Heureusement que l’étudiant Mountaga et sa famille sont de vrais croyants et ils ont pris la chose avec philosophie. Mountaga m’a dit qu’il était mon fan et que ce qui est arrivé est un accident. J’avais mal pour lui, malgré les paroles réconfortantes de sa famille et de lui-même.

Êtes-vous prêt à retrouver Canabasse…

(Il nous coupe) Je n’en sais rien et ce n’est pas encore à l’ordre du jour…

Comment comptez-vous rectifier cette image de « Bad Boy » qui vous colle désormais à la peau ?

Il est vrai que cette histoire m’a beaucoup affecté et porté préjudice. Je suis obligé de rectifier le tir. Cela ne veut pas dire que je suis un mauvais type. Mais, dans cette histoire, je passe pour le diable et cela doit vraiment cesser. Je ne vais ménager aucun effort pour donner une autre image de moi-même.

Etes vous toujours disposé à organiser le concert de clôture de votre tournée à Louga, votre  ville natale, ce 22 mars ?

Bien sûr, cet incident malheureux ne doit pas m’empêcher de dérouler mon programme. Ce concert sera vraiment maintenu et les gens sauront bien que je ne suis pas violent. Je me défonce sur scène et j’ai ma manière d’être mais je ne suis pas un gangster. Je ne pense pas que cela va refroidir le public. Je lance un appel à tous les fans de Killah (son surnom qui est une déformation de killer, le Tueur ndlr)  et leur demande de venir nombreux assister au concert de clôture de la tournée du «  Show of the year ».
                                                     Propos recueillis par :
                                                                             Fadel Lo
ARTICLE  PARU DANS « LE TEMOIN » N°1157 - HEBDOMADAIRE SENEGALAIS / MARS  2014
 
 
 
Dimanche 16 Mars 2014




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