Bamba Dièye veut "braver" l’interdiction de manifestations à Dakar-Plateau

Le candidat du Front pour le socialisme et la démocratie (FSD/BJ) à la présidentielle du 26 février, Cheikh Mamadou Abiboulah Dièye, a annoncé mardi son intention de ‘’refuser le diktat’’ après la mesure du préfet de Dakar interdisant la tenue de manifestations du Cap Manuel à l’avenue Malick Sy.

S’exprimant lors d’un point de presse, M. Dièye a indiqué qu’il maintiendra les activités qu’il a prévu d’organiser mercredi dans ce secteur. ‘’En campagne électorale, il n y a pas une partie du territoire national, une place où l’on ne peut battre campagne‘’, a déclaré M. Dièye après avoir reçu une notification du commissariat central de Dakar.

‘’On va suivre notre itinéraire demain de la place de l’Obélisque à la place de l’Indépendance, car nous n’allons pas accepter cette volonté délibérée de nous empêcher d’exercer une liberté garantie par la Constitution’’, a averti le leader de FSD/BJ.

Le leader du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubel (FSD/BJ) comptait organiser une caravane qui devrait sillonner Colobane, les Allées du Centenaire, Parc Lambaye et le marché Kermel, avant d’aboutir à la place de l’Obélisque.

‘’Il appartient aux autorités sénégalaises de voir comment ils vont se comporter envers nous, mais nous allons continuer nos activités’’, a-t-il insisté.

Cheikh Mamadou Abiboulah Dièye dit n’avoir d’autre programme que le combat contre la candidature de Wade à un nouveau mandat. ‘’L’Etat s’entête devant un arbitraire délibéré alors que même le président du Comité électoral national autonome (CENA) a rappelé au ministre de l’Intérieur dans une lettre que l’article L 61 du code électoral permet l’organisation de manifestations sur tout le territoire national en période de campagne électorale’’.

Le leader du FSD/BJ avait demandé une autorisation pour l’opération ‘’Fanane’’ du mouvement Y en a marre à la place de l’Obélisque de même que pour sa caravane.

Mais toutes les deux manifestations ont été interdites. Il s’est rendu après au siège de la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’Homme (Raddho) pour une réunion de crise à huis clos des membres du Mouvement du 23 juin (M 23 ).