Le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) a sorti un communiqué ce dimanche, s'indignant de la sortie du leader du PASTEF à l’occasion du Tera Meeting ce samedi. L’opposition estime que « le pouvoir du PASTEF s’est résolu à n’épargner aucune tentative d'humiliation à notre Nation, à nos Institutions ! »
Dans son communiqué, il rappelle que le parti au pouvoir ne se suffit pas d’avoir accompli l'exploit de rétrograder l'économie de trois décennies, la ramenant à l'ère des restructurations de dettes et des ajustements structurels : « c’est une période funeste que nous avions cru définitivement close depuis les années 90. Voilà que par le biais du mensonge et de la calomnie, il s'efforce vainement d'attribuer au régime sortant la responsabilité de son échec retentissant de gouvernance. Or, tous constatent que cet échec est entièrement et indubitablement imputable à son incompétence, à son populisme et à son arrogance. »
Une série de déballages inutiles...
La fable de la « dette cachée », qui nourrit son discours d'autojustification et d’éternelle victimisation, dissimule mal la vérité de son incapacité à gouverner ce pays. Malheureusement, cette débâcle de la gouvernance économique n'a manifestement pas suffi à satisfaire son penchant pour le dérisoire et le loufoque. « Ce qui s'est encore révélé le samedi 8 novembre 2025, à l'occasion d'un meeting qui n’a atteint ni ses objectifs de reconquête et d’orientation de l’opinion, ni la mobilisation espérée malgré les centaines de bus envoyés de tout le pays avec des passagers dont certains étaient rémunérés », a indiqué le communiqué qui constate que le Premier ministre, « en congé de quelques jours », « a foulé du pied et sans aucune retenue la Constitution du Sénégal et l'ensemble des Institutions du pays. »
En effet, dénonce le FDR, « ni l'opposition, ni l'Institution présidentielle, pas plus que l'Institution judiciaire, ni même le gouvernement qu'il dirige n'ont eu droit au moindre respect. Les accusations de complot ou de corruption du Président du PASTEF, ainsi que ses menaces de représailles, n'ont épargné personne. »
Toutefois, Khalifa Sall et ses camarades du Front dénoncent l'attaque « abjecte » contre la Justice et les magistrats : « les principes fondamentaux de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de la Justice, qui constituent le socle même de notre République, ont été gravement compromis par des accusations vulgaires et infondées. »
Le FDR, tout en réaffirmant sa solidarité avec les organisateurs de la manifestation, dénonce avec vigueur la répression indigne du Sénégal. « Notre Front exige le respect de la liberté de manifestation, inscrite dans notre Constitution. Ce régime liberticide doit comprendre que ces dérapages ne font que renforcer notre détermination à poursuivre et amplifier le combat du FDR pour la défense de la République et de la Constitution. Ainsi, après le succès historique de la Marche du Peuple du 31 octobre, le FDR appelle tous les Sénégalais à répondre présents à la nécessaire bataille pour le salut national. »
Le FDR exige l’annulation des ponctions fiscales qui agressent le pouvoir d’achat des couches pauvres et moyennes de la population, le maintien des subventions sur l’énergie et les denrées de consommation courante, le paiement des bourses de sécurité familiale, l’indemnisation des victimes des inondations, le respect des libertés démocratiques et la fin de la persécution des journalistes, des opposants et des voix critiques, la libération des « détenus et otages politiques », et l’annulation des poursuites politiques, notamment celles intentées concernant les événements de 2021 à 2024 alors que la loi 2024‑09 portant amnistie est toujours en vigueur.
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