L’Assemblée nationale du Sénégal a adopté, ce lundi, le projet de loi portant ratification de la convention entre le Sénégal et le Maroc. Lors des débats, la députée et ancienne ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, a pris la parole pour défendre la nécessité de cette ratification, tout en dénonçant les polémiques inutiles autour du séjour de l’ex-président Macky Sall au Maroc.
Un vote en faveur de la ratification
Dès l’entame de son intervention, Aïssata Tall Sall a tenu à clarifier la position de son camp : « Nous voterons pour l’autorisation de ratifier cette convention. Nous le ferons parce que nous connaissons son importance, sa signification et sa portée. »
L’ancienne ministre a rappelé son expérience d’avocate et de partie civile au Maroc, ainsi que sa visite dans la prison de Casablanca. « Je sais que c’est une prison moderne, mais quand vous êtes à l’étranger et que vous êtes en prison, vous souffrez doublement. C’est pourquoi nous voterons pour cette convention », a-t-elle expliqué, soulignant ainsi l’importance de cette ratification pour les Sénégalais détenus à l’étranger.
Une ratification dictée par la diplomatie
Face aux interrogations sur le délai de cette ratification, la parlementaire a invité ses collègues à distinguer droit et diplomatie. « Il faut distinguer entre les relations internationales basées sur le droit et les conventions internationales, et la diplomatie. Parfois, ce sont les relations internationales qui nous conduisent à signer les conventions. Et c’est la diplomatie qui nous dit s’il faut ou non les ratifier », a-t-elle martelé.
Aïssata Tall Sall a également pointé du doigt les raisons stratégiques qui auraient pu justifier ce retard : « Était-ce dans notre intérêt à l’époque de ratifier cette convention ? Nous sommes-nous posé cette question ? J’ai visité les prisons marocaines, je sais combien de Sénégalais y étaient à l’époque. Pas autant qu’aujourd’hui. »
Une façon de rappeler que les décisions de ratification ne sont pas uniquement techniques mais aussi politiques, dictées par les réalités diplomatiques entre les États.
Macky Sall, rumeurs et polémique inutile
Mais c’est surtout sur la polémique entourant l’ancien président Macky Sall que la députée a été la plus virulente. « Pourquoi soudainement est-il au centre du débat ? », s’est-elle interrogée, dénonçant des « soi-disant juristes » qui, selon elle, déforment la loi pour alimenter des controverses.
Aïssata Tall Sall a salué la mise au point de la présidente de la commission, Fatou Diop Cissé, qui a clarifié que Macky Sall n’avait rien à voir avec cette convention. « Et que s’est-il passé ensuite ? On a laissé courir la rumeur », a-t-elle déploré, dénonçant une campagne de désinformation visant à entretenir un faux débat.
L’ancienne ministre a également relevé l’ironie de la situation, en rappelant que le Maroc a accueilli l’ancien chef de l’État avec bienveillance : « Quand la rumeur a enflé au Sénégal, qu’ont fait les Marocains ? Ils ont affiché le Président Macky Sall sur les murs et lui ont dit : Ahlan wa sahlan, bienvenue. »
“Arrêtons les rumeurs et faisons avancer le Sénégal”
L’appel d’Aïssata Tall Sall a été sans équivoque : « Arrêtons les rumeurs. La rumeur, elle ne nourrit personne à la fin de la journée. La rumeur, elle ne signe aucun contrat de travail. La rumeur, elle ne rend personne heureux. Soyons sérieux. Parlons de choses sérieuses. Faisons avancer le Sénégal. »
Concernant Macky Sall, elle a rappelé que l’ancien président avait toujours annoncé son intention de s’installer temporairement à l’étranger après son mandat. « Il a choisi de vivre au Maroc parce que c’est sa liberté », a-t-elle insisté, avant d’ajouter : « Macky Sall sera au Maroc quand il voudra. Il reviendra au Sénégal quand il voudra. »
Une mise au point qui vise à clore la polémique et recentrer les débats sur l’essentiel : la coopération entre le Sénégal et le Maroc à travers cette convention, qui, selon elle, doit primer sur toute autre considération.
Un vote en faveur de la ratification
Dès l’entame de son intervention, Aïssata Tall Sall a tenu à clarifier la position de son camp : « Nous voterons pour l’autorisation de ratifier cette convention. Nous le ferons parce que nous connaissons son importance, sa signification et sa portée. »
L’ancienne ministre a rappelé son expérience d’avocate et de partie civile au Maroc, ainsi que sa visite dans la prison de Casablanca. « Je sais que c’est une prison moderne, mais quand vous êtes à l’étranger et que vous êtes en prison, vous souffrez doublement. C’est pourquoi nous voterons pour cette convention », a-t-elle expliqué, soulignant ainsi l’importance de cette ratification pour les Sénégalais détenus à l’étranger.
Une ratification dictée par la diplomatie
Face aux interrogations sur le délai de cette ratification, la parlementaire a invité ses collègues à distinguer droit et diplomatie. « Il faut distinguer entre les relations internationales basées sur le droit et les conventions internationales, et la diplomatie. Parfois, ce sont les relations internationales qui nous conduisent à signer les conventions. Et c’est la diplomatie qui nous dit s’il faut ou non les ratifier », a-t-elle martelé.
Aïssata Tall Sall a également pointé du doigt les raisons stratégiques qui auraient pu justifier ce retard : « Était-ce dans notre intérêt à l’époque de ratifier cette convention ? Nous sommes-nous posé cette question ? J’ai visité les prisons marocaines, je sais combien de Sénégalais y étaient à l’époque. Pas autant qu’aujourd’hui. »
Une façon de rappeler que les décisions de ratification ne sont pas uniquement techniques mais aussi politiques, dictées par les réalités diplomatiques entre les États.
Macky Sall, rumeurs et polémique inutile
Mais c’est surtout sur la polémique entourant l’ancien président Macky Sall que la députée a été la plus virulente. « Pourquoi soudainement est-il au centre du débat ? », s’est-elle interrogée, dénonçant des « soi-disant juristes » qui, selon elle, déforment la loi pour alimenter des controverses.
Aïssata Tall Sall a salué la mise au point de la présidente de la commission, Fatou Diop Cissé, qui a clarifié que Macky Sall n’avait rien à voir avec cette convention. « Et que s’est-il passé ensuite ? On a laissé courir la rumeur », a-t-elle déploré, dénonçant une campagne de désinformation visant à entretenir un faux débat.
L’ancienne ministre a également relevé l’ironie de la situation, en rappelant que le Maroc a accueilli l’ancien chef de l’État avec bienveillance : « Quand la rumeur a enflé au Sénégal, qu’ont fait les Marocains ? Ils ont affiché le Président Macky Sall sur les murs et lui ont dit : Ahlan wa sahlan, bienvenue. »
“Arrêtons les rumeurs et faisons avancer le Sénégal”
L’appel d’Aïssata Tall Sall a été sans équivoque : « Arrêtons les rumeurs. La rumeur, elle ne nourrit personne à la fin de la journée. La rumeur, elle ne signe aucun contrat de travail. La rumeur, elle ne rend personne heureux. Soyons sérieux. Parlons de choses sérieuses. Faisons avancer le Sénégal. »
Concernant Macky Sall, elle a rappelé que l’ancien président avait toujours annoncé son intention de s’installer temporairement à l’étranger après son mandat. « Il a choisi de vivre au Maroc parce que c’est sa liberté », a-t-elle insisté, avant d’ajouter : « Macky Sall sera au Maroc quand il voudra. Il reviendra au Sénégal quand il voudra. »
Une mise au point qui vise à clore la polémique et recentrer les débats sur l’essentiel : la coopération entre le Sénégal et le Maroc à travers cette convention, qui, selon elle, doit primer sur toute autre considération.
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