Le cours magistral de Me Bamba Cissé sur le salafisme


Le cours magistral de Me Bamba Cissé sur le salafisme
C'est presque un cours magistral que Me Bamba Cissé a servi sur le mouvement ibadou lors de sa plaidoirie au 21e jour du procès des présumés jihadistes. 
L'avocat qui semble maitriser son sujet, invite d'abord à faire la part des choses entre les trois types de salafistes. Selon l'avocat de Amy Sall, il faut différencier le salafiste quiétiste du salafiste politique et du salafiste jihadiste. Cette précision, la robe noire le fait pour éviter les amalgames au préjudice des “Ibadou” qui, compte tenu de leur accoutrement et de la manière dont ils pratiquent la religion, pourraient être assimilés à tort à des terroristes. 
Or, de l'avis de Me Cissé, le djihad armé n'est pas forcément fait par des ibadous. “On confond le djihad et le terrorisme alors que c’est deux concepts qui sont complètement différents”, disséque-t-il . Tout ça mène l'avocat à cette conclusion : "Ce n’est pas parce que Amy Sall est voilée qu’elle est djihadiste, ce n’est pas parce qu’elle est voilée qu’elle est liée à une entreprise de terroriste". Toujours à propos de sa cliente, Me Cissé l'éloigne de tous les chefs d'accusation.
Me Bamba Cissé ne s'est pas limité à disculper sa cliente. Il a aussi pris la défense des autres accusés. Pour lui, aucun parmi eux ne peut être poursuivi pour actes de terrorisme car selon sa lecture, il manque de preuves matérielles pour le constater. Se disant très peiné, l'avocat déplore le caractère répressif du système judiciaire de notre pays. Pour corser la dose, Me Cissé projette une vidéo de deux minutes pour donner une idée de la psychose terroriste. C'est dire que rien n'a été laissé en rade par le jeune avocat bien déterminé à faire acquitter sa cliente contre qui, le parquet a requis 05 ans de prison pour blanchiment de capitaux. 
Mardi 22 Mai 2018




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