Journée mondiale de la maladie de Parkinson : Sur 100 patients, 2 à 4 personnes souffrent de cette affection (El Hadji Makhtar Ba, neuropsychiatre)


L’association nationale maladie d’Alzheimer et autres pathologies neuro-évolutives (ANAMAN) a célébré, ce jeudi 10 avril 2025 la journée mondiale de la maladie de Parkinson. Axé sur le thème : « la maladie de Parkinson, une réalité au Sénégal ! », cette rencontre a vu la participation de neurologues, psychiatres, gériatres et familles touchées par la maladie de Parkinson. Cette convergence de spécialités a permis aux experts de discuter et édifier sur l’actualité de cette pathologie au Sénégal.

D’après le neuropsychiatre, El Hadji Makhtar Ba, la maladie de Parkinson est une maladie très fréquente dans le monde. L’intérêt de cette association est de s’intéresser à des maladies oubliées pendant de nombreuses années et méconnues même par les professionnels de la santé mentale. Cette maladie est associée à une perte progressive des neurones c’est-à-dire des cellules qui sont au niveau du cerveau. En termes de données, le professeur a interpellé les autorités sur des chiffres populationnels, parce que pour lui, la disponibilité des fréquences hospitalières n’est pas du tout aussi importante.  C’est dans ce sens qu’il recommande une vraie photographie au sein de la population ou une enquête communautaire. 

À ce titre, il renseigne des proportions de 2% voire parfois 4%. Selon le spécialiste, sur 100 patients, 2 à 4 personnes souffrent de cette affection. Ce qui est énorme à ses yeux, si l’on sait le poids social associé à ces maladies. Il précise cependant qu’il n’y a pas de cause précise dans la maladie de Parkinson, ni d’ailleurs dans la plupart des maladies neurodégénératives. En clair, il s’agit plutôt d’un ensemble de facteurs environnementaux, génétiques qui se mettent ensemble comme l’usage des pesticides. D’où l’intérêt   des paysans de pouvoir réglementer cet usage avec des moyens de protection.

En ce qui concerne les défis, le professeur El Hadji Makhtar Ba a insisté sur la formation de certains acteurs (badienou Gokh, infirmiers chefs de poste) et les médecins généralistes. Autrement dit, il faut penser à inclure ces personnels de première ligne dans ces formations là qui constituerait un défi de taille.

Pour une meilleure prise en charge, le professeur a lancé un plaidoyer sur certains éléments clés dont l’augmentation de spécialistes, l’accessibilité des médicaments et le renforcement des équipements pour un bon diagnostic différentiel avec toutes ces pathologies. 
Jeudi 10 Avril 2025
Dieynaba Agne



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