Impact du Covid-19 sur l’économie : De l’aide financière au développement de plus de 3 600 milliards reprise par les partenaires.

L’inertie du reste du monde face à l’infection au coronavirus en Chine est en train de déployer ses effets. Cette erreur magistrale notée au départ de la maladie et illustrée par le fait que toutes les Nations étaient en position d’observateurs, croyant que cette crise sanitaire n’allait affecter que la Chine, a plongé le monde dans une crise inédite. Actuellement, le monde est face à une crise sanitaire qui en a entrainé 4 autres. Des crises qui sont d’ordre économique, sociale, pétrolière et surtout sanitaire. La preuve, ces crises ont montré la fragilité du système de santé.


 
L’économiste Seydina Ndiaye qui a été l’invité, ce vendredi 3 avril 2020 de l’Edition spéciale de Dakaractu consacrée à l'impact du Covid-19 dans l'économie mondiale, en général, et sénégalaise en particulier, a révélé quelques conséquences de cette pandémie.  ‘’Cette crise engendrée par le Covid-19 a causé une onde de choc sévère. Elle a causé la chute du pétrole de l’ordre de 30%. Les partenaires au développement qui avaient octroyé de l’aide financière, en ont retiré une partie. Plus de 60 millions de dollars, ce qui représentent plus de 3 600 milliards de nos francs ont été repris par ces partenaires. Parce que cette crise avait causé une chute du prix du pétrole. Aujourd’hui, le prix du baril est de 27 dollars. Tous ces pays pétroliers comme l’Algérie, la Rdc Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, entre autres, vont avoir des difficultés au niveau de leurs finances publiques. La baisse du prix du baril de pétrole, de 60 à 27 dollars, c’est l’équivalent de 600 milliards de perte’’.
 
Citant des sources syndicales de l’industrie hôtelière, M. Ndiaye a révélé que ‘’le taux d’occupation, actuellement, n’est même pas de 3%. Ce qui fait que plus de 97% des établissements hôteliers sont fermés’’. Une situation qui explique à quel niveau la situation est préoccupante. Le manque à gagner est énorme. Le secteur hôtelier dans le monde, a perdu en un mois, 400 milliards de dollars. Au Sénégal, les pertes sont chiffrées à 236 milliards en un mois. Cela du fait des mesures prises par l’Etat pour freiner la propagation de la maladie’’.
 
‘’Au mois de juin, une échéance de 500 millions de dollars de dette à payer par le Sénégal’’
 
Une baisse du carnet de commandes a été notée, a aussi signalé l’économiste. Dans le secteur des Btp la plupart des chantiers sont à l’arrêt. La monnaie nigériane (Naïra) a perdu 15% de sa valeur. La monnaie Sud-africaine (Rand) a perdu 20% de sa valeur. Cela fait que la dette annuelle hausse. Au Sénégal, on a, au moins de juin, une échéance de 500 millions de dollars qu’on doit payer comme dette. Un montant qui va connaître une hausse du fait de la fluctuation du dollar. Donc, il nous faut saluer la décision du président de mettre en place un fonds Covid-19. Mais, il nous faut prendre en compte qu’il est certes bon de combattre la pandémie, mais il faut aussi penser à l’après Covid-19. Parce que le désastre et l’hécatombe économique que cette pandémie risque de causer sont énormes. Il faut de forte concertations. Des concertations entre l’État et des personnalités chevronnées, l’implication des ménages et celle des acteurs de l’économie informelle pour qu’on puisse surpasser l’après Covid-19’’. 
 
 
Vendredi 3 Avril 2020




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