Alors que les résultats du baccalauréat 2025 ont fait basculer la vie de milliers de jeunes Sénégalais entre larmes de joie et déception, cinq élèves du Lycée Berkeley, à Dakar, ont créé la surprise. Âgés de seulement 16 et 17 ans, ces deux garçons et trois filles ont décroché leur Bac S2, certains avec mention, défiant les standards habituels du système scolaire. Une performance d’autant plus remarquable qu’ils ont suivi un cursus accéléré et rigoureux, preuve que la jeunesse sénégalaise regorge de talents précoces quand elle est bien encadrée.
Mouhamed Niang, 17 ans, mention assez bien, rêve de devenir médecin comme son père, son modèle. À ses côtés, Saliou Guèye, 16 ans, mention passable, ambitionne une carrière dans le génie informatique. Kiliane Oel Joise, gabonaise de 17 ans, future neuropsychologue, a su équilibrer rigueur et persévérance malgré son jeune âge. Souadou Fall (mention assez bien) et Sokhna Diarra Diop (mention assez bien), toutes deux âgées de 16 ans, visent haut, notamment dans la médecine chirurgicale. Si les profils diffèrent, tous partagent un point commun : la discipline, la stratégie et surtout, une volonté de fer.
Leur réussite n’est pas le fruit du hasard. Révisions ciblées selon les rythmes de chacun, temps de repos bien mérité sur la corniche, échappées devant des séries télévisées : leur méthode d'apprentissage mêle rigueur et bien-être mental. Un équilibre salué par leur professeur d’anglais Amadou Matar Sall, témoin de leur évolution depuis la préadolescence. Il loue leur calme, leur esprit d’équipe et l’accompagnement sans faille de leurs parents dans un établissement réputé pour sa pédagogie innovante.
Mme Mame Fatou Ndiaye Niass, proviseur du lycée, explique comment le système Berkeley mise sur le regroupement des classes de 5e et 4e pour gagner en efficacité. Ibrahima Mbengue, Directeur Général d’ENSUP Afrique, va plus loin et interpelle l’État : les jeunes bacheliers précoces font face à des obstacles administratifs majeurs, notamment pour l’inscription aux concours ou aux universités, faute d’âge requis. Le cas de Souadou, recalée d’un concours de médecine militaire à cause de sa minorité, illustre cette absurdité.
Ce lundi restera gravé dans les mémoires de ces jeunes, entre fierté et soulagement. Tandis que Mouhamed, accompagné de son père, recevait son diplôme au centre, les autres découvraient la nouvelle par téléphone, certains incrédules.
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