Dans cet entretien que la présidente de la plateforme des femmes pour la paix en Casamance, Mme Ndèye Marie Thiam, nous a accordé, elle est revenue sur plusieurs questions qui bloquent le processus de la paix en Casamance.
« Cette accalmie ce n’est pas la paix et nous en avons fait les frais. L’État du Sénégal et le Mfdc doivent des comptes à la population. Salif Sadio et César sont dans la dynamique de la négociation, mais la question c’est pourquoi elles traînent ? C’est un manque de volonté de la part du Mfdc et de l’État. Avec le Grpc dont je suis membre, nous avons rencontré beaucoup de villages du Fogny touchés par cette crise. Les populations de Casamance réclament la paix de toutes leurs forces, de toute leur énergie. Elles en ont assez de la guerre. Si on veut instaurer la paix définitive, il faut penser à la réinsertion de ces combattants. Je ne suis pas de ceux qui pensent que la réinsertion des combattants doit se faire hors de la Casamance. Il faudrait penser à la reconstruction de l’être humain. Il faudrait à un moment s’arrêter pour nous réconcilier et demander pardon. Le canari est tellement troué qu’il faut plusieurs doigts pour pouvoir boucher le canari qu’il puisse contenir de l’eau. Pour avoir des résultats probants, on a besoin d’harmoniser nos actions, d’harmoniser nos efforts, de nous mettre ensemble, de nous mettre en synergie pour travailler pour le retour de la paix. Nous attendons de l’État la mise en place d’une table de négociation urgemment, une table de négociation inclusive, sans laisser aucune partie en rade, toutes les parties de la société civile devraient en tenir compte. Les négociations doivent être inclusives franches et transparentes. Nous avons nos préoccupations que nous allons porter à la table de négociations, celles des femmes de la Casamance. Nous souhaitons que 2019 soit l’année des négociations pour une paix définitive en Casamance... »
« Cette accalmie ce n’est pas la paix et nous en avons fait les frais. L’État du Sénégal et le Mfdc doivent des comptes à la population. Salif Sadio et César sont dans la dynamique de la négociation, mais la question c’est pourquoi elles traînent ? C’est un manque de volonté de la part du Mfdc et de l’État. Avec le Grpc dont je suis membre, nous avons rencontré beaucoup de villages du Fogny touchés par cette crise. Les populations de Casamance réclament la paix de toutes leurs forces, de toute leur énergie. Elles en ont assez de la guerre. Si on veut instaurer la paix définitive, il faut penser à la réinsertion de ces combattants. Je ne suis pas de ceux qui pensent que la réinsertion des combattants doit se faire hors de la Casamance. Il faudrait penser à la reconstruction de l’être humain. Il faudrait à un moment s’arrêter pour nous réconcilier et demander pardon. Le canari est tellement troué qu’il faut plusieurs doigts pour pouvoir boucher le canari qu’il puisse contenir de l’eau. Pour avoir des résultats probants, on a besoin d’harmoniser nos actions, d’harmoniser nos efforts, de nous mettre ensemble, de nous mettre en synergie pour travailler pour le retour de la paix. Nous attendons de l’État la mise en place d’une table de négociation urgemment, une table de négociation inclusive, sans laisser aucune partie en rade, toutes les parties de la société civile devraient en tenir compte. Les négociations doivent être inclusives franches et transparentes. Nous avons nos préoccupations que nous allons porter à la table de négociations, celles des femmes de la Casamance. Nous souhaitons que 2019 soit l’année des négociations pour une paix définitive en Casamance... »
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