Lors de son troisième congrès qui s'est tenu du 7 au 9 mai 2025 à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, la Société Sénégalaise de Dermatologie et Vénéréologie (SOSEDEV) a rassemblé experts, praticiens et chercheurs sur le thème principal : « La dermatologie à la croisée des spécialités médicales et chirurgicales. »
C'est une opportunité de mettre en évidence l'importance stratégique de cette spécialité, qui se situe à la croisée de plusieurs disciplines médicales, dans le diagnostic et le traitement des maladies internes, inflammatoires, auto-immunes ou infectieuses.
Selon la professeur Fatimata Ly, une sommité de la dermatologie au Sénégal, « la peau reflète l'état de santé du corps », exposant fréquemment les signes de pathologies systémiques. Elle met en lumière l'importance du dermatologue comme point central dans les interactions interdisciplinaires avec les internistes, pédiatres, rhumatologues et chirurgiens, exhortant la relève à développer la générosité et le sens du devoir dans une discipline aussi étendue que cruciale. Le professeur Ibrahima Ndiaye, qui était le parrain du congrès, a souligné l'aspect vénérologique de la discipline ainsi que son association vitale avec la santé reproductive.
Les discussions mettent en lumière des problématiques telles que l'essor de maladies comme la Covid-19 et le Mpox, ainsi que les effets dévastateurs de la dépigmentation artificielle, une pratique encore largement courante en Afrique subsaharienne. Le Dr Ndiaye tire la sonnette d'alarme : plus de 50 % des femmes qui consultent en dermatologie au Sénégal souffrent d'une maladie liée à cette pratique, pouvant entraîner des complications jusqu'au cancer. Il plaide en faveur d'une législation stricte et de la mise en place d'un authentique système de cosmétovigilance.
Pour finir, le congrès a été caractérisé par un désir prononcé d'intensifier la collaboration Sud-Sud. Des spécialistes originaires du Maroc, de la Côte d'Ivoire, du Bénin et du Cameroun ont fait part de leurs vécus, mettant en lumière l'importance de tisser un réseau africain robuste pour répondre conjointement aux urgences sanitaires mondiales.
À Dakar, la dermatologie se positionne comme un outil essentiel de santé publique et de solidarité à l'échelle panafricaine.
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