Débat sur le 3e mandat : "Macky Sall, jusqu’à présent, n’a livré que son opinion. Et comme tout humain, il est fondé à changer d’opinion" (Mohamed M. Diagne, SR)


Débat sur le 3e mandat : "Macky Sall, jusqu’à présent, n’a livré que son opinion. Et comme tout humain, il est fondé à changer d’opinion" (Mohamed M. Diagne, SR)
Alioune Tine s'est prononcé,  via Twitter, sur la limitation des mandats en Afrique en général et au Sénégal en particulier. En effet, le fondateur d’Afrikajom Center, a réagi suite à la sortie du Président Macky Sall sur la limitation des mandats des chefs d’État en Afrique. Selon l’Expert indépendant des Nations Unies, le chef de l’État, « Jeune, moderne et d’une grande intelligence politique ne doit jamais faire les erreurs de Alpha Condé qui était ivre de pouvoir. » Toujours selon Alioune Tine, au Sénégal, la limitation des mandats à deux est « un des plus importants acquis démocratiques. Dans nos démocraties malades des régimes ‘hyperpresidentialistes’ avec des Présidents chefs de parti, chef d’état, chef du Parlement et de la justice, ne pas limiter les mandats c’est créer les conditions d’une présidence à vie, comme au Gabon, au Congo Brazzaville et au Cameroun », a dit M. Tine. 
En réaction à cette sortie, largement relayée par la presse, Mohamed Moustapha Diagne, citoyen président de synergie Républicaine, estime que ce débat sur le 3e mandat du Président Macky Sall "est insidieusement engagé par certains pour simplement se positionner sur l’échiquier politique national et être dans les bonnes grâces des lobbies internationaux. Les logiques de repositionnement l’emportent toujours sur celles de la raison. C’est le cas de Alioune Tine, l’ancien président de la RADDHO qui vitupère à longueur de journée au niveau des médias, avec des reliefs comminatoires, sur un sujet qu’il ne maitrise pas, ni en ses tenants ni en ses aboutissants. Sa seule raison valable est d’exister aux yeux des Sénégalais", a réagi  d'emblée M. Diagne.  
Sous ce rapport, toujours selon lui, « Alioune TINE cache mal son impéritie et son incurie dans la représentation des idéaux de la Société civile. Il faut que Alioune Tine arrête de nous tympaniser avec cette histoire de 3e mandat. Lui-même, il a fallu user d’un bulldozer pour le déboulonner de la tête de la RADDHO. Ce faisant, il a cloné celle-ci avec son Africajom Center pour rester président à vie. Il n’est même pas pudique de sa part d’évoquer le mot mandat ». 
 
Pour revenir sur la question du 3e et ou 2e  mandat, M. Diagne estime que chacun est libre de donner son opinion. En effet, dira-t-il "les opposants, les gouvernants, les journalistes, les membres de la société civile qui se prononcent sur la durée ou la limitation des mandats ne donnent que leurs opinions. En la matière, il n’y a qu’une seule religion : c’est celle du Conseil constitutionnel. Donc, le Président Macky Sall, jusqu’à présent, n’a livré que son opinion. Et comme tout humain, il est fondé à changer d’opinion. Ce n’est pas parce qu’on a changé d’opinion qu’on a renié ses principes. Décider de ne jamais changer d’opinions ou d’avis quelle que soit l’évolution du contexte me semble relever de la fatuité. Il est dangereux pour tout humain d’être esclave de ses opinions. Si en 2023, le président décide de se représenter en 2024, il aura changé d’opinion et non renié ses principes et ses convictions." Par ailleurs, le citoyen président de SR pense que  le contexte géopolitique fortement marqué par la présence de l’extrémisme religieux, de la montée en puissance de l’intolérance et du terrorisme, mais également par la recrudescence des coups d’Etat dans notre voisinage immédiat, "à cela s’y ajoutent l’apparition au Sénégal d’une race de politiciens prêts à brûler le pays, les possibles connexions de bons nombres d’entre eux avec le MFDC et la convoitise suscitée par les ressources énergétiques, notre responsabilité est d’éprouver nos opinions avant de confier notre pays à qui que ce soit afin d’éviter d’installer le Sénégal dans le vent et partager le destin de la feuille morte", a dit M. Diagne qui estime également qu'il " faut-il arrêter de nous comparer à des démocraties centenaires comme la France, l’Angleterre ou les États Unis d’Amérique qui ont été bâties à partir du 18e siècle. Nous ne cesserons jamais de dire que les mandats de 5 ans ne sont pas adaptés à nos pays en construction. La fréquence des élections et les ressources qui y sont consacrées constituent un obstacle pour notre émergence", a conclu Mohamed Moustapha Diagne, Citoyen Président de  Synergie Républicaine 
Jeudi 19 Mai 2022




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