L’argument selon lequel X serait à l’origine des incidents du match Sénégal-Côte d’ivoire du samedi 13 octobre, peut-il donner raison au président de la Fédération sénégalaise de football ? On connait certes Elhadj Diouf pour ses sorties où il égratigne souvent les autorités fédérales et les techniciens nationaux. Mais aller jusqu’à cautionner un incident qui ternit l’image de sa propre patrie dont il incarne toute la fierté, c’est peut-être aller trop vite en besogne. Ces incidents au cours desquels le drapeau national a été déchiré et brûlé ne peuvent être le fait d’un joueur dont le patriotisme est partout chanté. La déclaration de Me Augustin Senghor dans laquelle il insinue la main de Dioufy, tout en déposant une plainte contre X, ne peut camoufler les responsabilités fédérales sur les incidents survenus au stade Léopold Sédar Senghor et qui ont valu au Sénégal la honte devant le monde du football. Au cas où El hadj Diouf serait responsable des actes de ses fans, pourquoi le premier vice-président de la fédération a donné sa démission ? Et, par ailleurs il a décidé « d’écourter son mandat » de président de la ligue professionnel de football. Louis Lamotte y reconnait sa part de responsabilité après « 72 heures de réflexion ». Il n’a donné aucun argument, pouvant orienter le soupçon à l’endroit de qui que soit, (aller voir ailleurs). Ou bien peut-on penser qu’il doit quitter pour la simple raison qu’il y a un seul saboteur du travail de tout un groupe fédéral ? Ce serait trop facile. La démission de Louis Lamotte pourrait faire tomber la thèse selon laquelle il y aurait quelqu’un (El hadji Diouf ?) derrière ces incidents. Le joueur prendrait-il le risque d’aller suivre un match avec sa femme, étant sûr de la survenue d’incidents qui interrompraient la rencontre ? Un joueur ne peut être au-dessus de la fédération de son pays. La FSF avait suspendu Diouf et n’a levé la sanction qu’à la veille des préparatifs de cet important match, elle aurait pu prendre les mesures idoines par rapport cette importante rencontre. El hadji ne peut être le bouc-émissaire de la Fédération et des organisateurs. Sinon, il faudra le prouver autrement que par une simple course poursuite entre deux cortèges. Alors brandissez d’autres preuves… Sinon suivez la voie indiquée par le président Lamotte.
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