Zone des Niayes / Keur Moussa : « Les efforts des populations sont menacés par le TER, l’Autoroute à péage et l’AIBD ». (Ibrahima Ciss, tech./Woobin)

À Keur Moussa, les premiers diagnostics menés ont montré que les terres situées sur le plateau de Thiès sont affectées par l’érosion hydrique qui emporte les couches fertiles et menace les villages. C’est la situation constatée au village de Landou. Selon Ibrahima Ciss, Animateur technicien de la fédération paysanne ‘Woobin’, « Ces terres étaient incultivables durant des années à cause de ce phénomène. Dans cette Zone sud de Keur Moussa, l’agriculture biologique était pratiquement impossible ». Il a d’abord fallu organiser des formations sur la récupération des terres avec des ouvrages antiérosifs (diguettes, fascines, demi-lunes et d’autres ouvrages). Ils ont contribué à la réduction du ruissellement, au retour de la végétation et à la récupération de plus de 30 hectares de terres dégradées dans sept villages, selon ce dernier. « Après avoir appuyé à la structuration d’une fédération paysanne (Woobin), les populations ont travaillé sur la mise en valeur des terres récupérées à partir des techniques de production agri écologiques », a-t-il ajouté. Mais les efforts des populations pour récupérer ces terres cultivables maintenant, sont menacés par les projets de l’Etat comme le TER, l’Autoroute à péage et l’aéroport de Diass, a déclaré Ibrahima Ciss lors d’une visite effectuée sur le site ce 16 janvier, sous la supervision de l’organisation non gouvernementale ENDA-PRONAT.


Jeudi 16 Janvier 2020




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