L’affaire s’est glissée dans les coursives du Palais de justice sans faire de bruit. Mais par un pur hasard, elle a mis le fils du guide du mouvement «Bamba Fepp» sous les feux de la rampe. L’agression de Khalil Mbacké, fils de Serigne Modou Kara Mbacké, a été appelée hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Mais pour des compléments d’information relatifs au nombre de condamnations de l’un des présumés agresseurs du «Mbacké Mbacké». Amadou Diop, clame qu’il est un délinquant primaire, puisque n’ayant jamais été condamné auparavant. Même si les gendarmes de Ouakam pensent le contraire. Pour en avoir le cœur net, les juges du tribunal des flagrants délits ont renvoyé l’affaire pour savoir si Amadou a un passé carcéral. L’affaire sera ainsi plaidée le 18 février prochain.
Le 4 février dernier, Khalil Mbacké, chef religieux âgé de 30 ans, marié et père d’un enfant et demeurant à Sacré-Cœur 3 (Dakar), quitte son domicile vers 4 heures du matin pour raccompagner un ami. Celui-ci cherchait un taxi et Khalil Mbacké attendait le départ de son ami pour rebrousser chemin. Mais en cours de route, il remarque deux individus qui s’activaient sur un scooter tombé en panne. Dès que l’ami du marabout prend son taxi, les deux individus, identifiés sous les noms d’Amadou Diop et Pape Boubou Diallo, s’attaquent au fils de Serigne Modou Kara. Amadou Diop le tient en respect avec une machette et Pape Boubou Diallo lui fait les poches et tombe sur un billet de 5 000 FCfa dans son calepin. Maigre butin. Khalil trouve une brèche, part chez lui sortir son pistolet de marque Walter et de calibre 22. Pistolet en main, il dégaine sans sommation sur Amadou Diop.
Il s’affale même s’il a été simplement frôlé par la seule balle tirée. Pape Boubou s’agitait à venir en aide à son ami. Pendant ce temps, les gendarmes de la Brigade de Ouakam, renforcés par des éléments de la Légion de la Gendarmerie d’intervention, étaient en patrouille au rond-point de l’ancienne piste. C’est là où Khalil Mbacké s’est rendu en taxi pour signaler son agression. Ils le raccompagnent sur le lieu du délit où ils trouvent ses agresseurs Amadou Diop et Pape Boubou Diallo. Les gendarmes n’ont eu aucun mal à les cueillir.
Cependant, les pandores n’ont constaté aucune blessure sur le fils de Serigne Modou Kara. Interrogé sur l’état de son arme, il la présente. Les gendarmes constatent que l’étui de la cartouche tirée était resté coincé dans le canon du pistolet. Khalil Mbacké fournit aux gendarmes une autorisation de port d’arme n° 0016087.
C’est ainsi que le blessé Amadou Diop et son acolyte ont été arrêtés. Interrogés, les mis en cause réfutent les faits. Ils ont expliqué qu’ils revenaient du bar «Chez Djamil» en scooter. Amadou a proposé un détour à Sacré-Cœur 3 pour rendre visite à sa copine. C’est ainsi qu’ils ont été attaqués par le plaignant sans raison. Une version que ne gobent pas les gendarmes-enquêteurs.
L'Observateur
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