Le fléau des féminicides continue de faire des ravages au Sénégal. De plus en plus de femmes trouvent la mort dans ce qui devrait être un lieu de protection et de réconfort : leur propre foyer. En l’espace d’une semaine, deux cas particulièrement tragiques ont secoué l’opinion publique.
Le dimanche 11 mai à Joal, Serigne Fallou Diop, un maçon, a étranglé son épouse Fatou Guèye alors qu’elle dormait. Une semaine plus tard, le dimanche 18 mai, dans le village de Ndiouwar (région de Fatick), un ancien militaire âgé de 46 ans a abattu son épouse Marie Louise Ndour avec une arme à feu. Ces drames viennent s’ajouter à d’autres cas inquiétants de disparition, comme celui de Lissa Tine en 2019, originaire de Réfane, toujours non élucidé.
Face à cette situation alarmante, la rédaction de Dakaractu est allée à la rencontre de citoyennes pour recueillir leurs témoignages.
« Nous, les femmes, nous souffrons... »
Rencontrée à Grand-Dakar, Diogaye Diaïté ne cache pas sa colère et son désarroi : « Avant, c’étaient des gifles ou des coups, mais aujourd’hui on tue nos femmes avec des couteaux, des armes, dans leur sommeil ! Où va-t-on ? L’homme n’a pas le droit de lever la main sur sa femme, encore moins de lui ôter la vie. »
Elle appelle à une prise de conscience collective. « La femme est une mère, et devenir mère, c’est sacré. Un homme incapable de respecter cela n’a rien à faire dans un foyer », indique-t-elle.
« La femme doit être protégée, pas détruite »
Pour Makouta Mané Guèye, ces actes de barbarie sont tout simplement incompréhensibles : « Il n’y a aucune justification pour tuer une épouse. Quelle que soit la faute, l’homme est censé être protecteur, non bourreau. On peut éduquer, corriger, mais jamais tuer. »

« Il faut préserver la dignité de la femme »
Satou Diallo, quant à elle, en appelle à une réponse institutionnelle forte : « Une épouse se respecte et se valorise. Même sans enfant, elle mérite dignité et amour. Dieu lui-même a élevé la femme, pourquoi certains hommes veulent-ils la rabaisser ? »
Elle interpelle directement les autorités. « Les femmes sont à bout. Il faut des lois appliquées, des refuges pour victimes, une vraie volonté politique. »
« Un homme qui bat sa femme a perdu sa grandeur »
Enfin, Saba Baldé résume l’indignation générale en ces termes : « Battre sa femme ne devrait jamais être une option. Même si elle provoque, l’homme doit garder son calme. Le monde est devenu dur, mais ce n’est pas une excuse pour devenir inhumain. Un homme qui bat sa femme que Dieu nous en préserve. »
Face à cette réalité, certaines organisations qui luttent contre les violences basées sur le genre et des féministes, commencent à s'unir pour dénoncer devant les autorités ce fléau grandissant dans notre société.
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