Le lien entre les meurtres d’enfants et la prochaine présidentielle semble établi de façon évidente, aux yeux d’une bonne fraction de l’opinion nationale. Il serait imprudent d’en nier la possibilité. Mais on devrait examiner aussi la piste du trafic d’organes humains, d’autant que le phénomène déborde nos frontières et a fait l’objet d’un discours du président ivoirien il y a quelques semaines.
Il pourrait donc s’agir de sacrifices destinés à contenter le démon en vue d’obtenir son influence favorable sur l’issue des élections. J’ignore tout du processus pouvant conduire à un tel résultat mais je sais que la sorcellerie électorale peut emprunter des formes plus connaissables.
N’y a-t-il pas sorcellerie quand la Constitution et le Code électoral sont sacrifiés en vue de légaliser des astuces et autres expédients destinés à garantir une « réélection au premier tour » dont le peuple ne veut pas ?
N’y a-t-il pas sorcellerie quand, doutant de l’efficacité des artifices judiciaires mis en œuvre pour empêcher les candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall, le pouvoir marron prépare son ultime parade : leur invalidation par le Conseil constitutionnel ?
N’y a-t-il pas sorcellerie quand tous les régulateurs habilités du processus électoral renoncent à dire le droit ? Quand ils s’abandonnent à la faiblesse mêlée de déloyauté qui paralyse la volonté de nombre de nos hauts-fonctionnaires ?
Quand les élections sont sacrifiées sur l’autel des conforts personnels, la démocratie agonise. L’anomie s’installe. Et les sorciers tiennent le haut du pavé.
Dans ce contexte, tout soutien est du à nos forces de police dont les chefs ont affiché leur détermination à faire cesser les meurtres d’enfants. Ils sont dans leur rôle de régulateurs de la sécurité nationale. Il est certain qu’ils obtiendraient plus de résultats si leurs moyens matériels et humains étaient concentrés contre l’insécurité galopante et n’étaient pas divertis par la répression des manifestations pacifiques des citoyens et l’espionnage des opposants.
Que devons-nous sacrifier pour que l’exemple des policiers contamine leurs collègues chargés des élections et les incite à jouer courageusement leurs rôles constitutionnels ? Notre liberté ? Nos vies ?
21/03/2018
Mamadou Bamba Ndiaye
Ancien député
Secrétaire général du Mps/Selal
Il pourrait donc s’agir de sacrifices destinés à contenter le démon en vue d’obtenir son influence favorable sur l’issue des élections. J’ignore tout du processus pouvant conduire à un tel résultat mais je sais que la sorcellerie électorale peut emprunter des formes plus connaissables.
N’y a-t-il pas sorcellerie quand la Constitution et le Code électoral sont sacrifiés en vue de légaliser des astuces et autres expédients destinés à garantir une « réélection au premier tour » dont le peuple ne veut pas ?
N’y a-t-il pas sorcellerie quand, doutant de l’efficacité des artifices judiciaires mis en œuvre pour empêcher les candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall, le pouvoir marron prépare son ultime parade : leur invalidation par le Conseil constitutionnel ?
N’y a-t-il pas sorcellerie quand tous les régulateurs habilités du processus électoral renoncent à dire le droit ? Quand ils s’abandonnent à la faiblesse mêlée de déloyauté qui paralyse la volonté de nombre de nos hauts-fonctionnaires ?
Quand les élections sont sacrifiées sur l’autel des conforts personnels, la démocratie agonise. L’anomie s’installe. Et les sorciers tiennent le haut du pavé.
Dans ce contexte, tout soutien est du à nos forces de police dont les chefs ont affiché leur détermination à faire cesser les meurtres d’enfants. Ils sont dans leur rôle de régulateurs de la sécurité nationale. Il est certain qu’ils obtiendraient plus de résultats si leurs moyens matériels et humains étaient concentrés contre l’insécurité galopante et n’étaient pas divertis par la répression des manifestations pacifiques des citoyens et l’espionnage des opposants.
Que devons-nous sacrifier pour que l’exemple des policiers contamine leurs collègues chargés des élections et les incite à jouer courageusement leurs rôles constitutionnels ? Notre liberté ? Nos vies ?
21/03/2018
Mamadou Bamba Ndiaye
Ancien député
Secrétaire général du Mps/Selal
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