On y est! Ce 1er Octobre marque le démarrage de la campagne de sensibilisation contre les cancers, dénommée Octobre Rose au Sénégal et partout dans le monde. La présidente de la Ligue Sénégalaise contre les Cancers (LISCA), Dr Fatma Guenoune de révéler les chiffres ahurissants des cas de cancer gynécologique au Sénégal.
"Chaque année, il y a plus de 12.000 nouveaux cas de cancer au Sénégal avec environ 8.000 décès. En ce qui concerne le cancer du sein, il y a 1.838 nouveaux cas chaque année avec 976 décès. Mais le cancer du sein est le deuxième cancer après celui du col de l'utérus avec 2.024 et 1.312 décès. Au Sénégal, tous sexes confondus, les cancers gynécologiques sont les premiers cancers", informe le Dr Guenoune qui sensibilise davantage les femmes au dépistage précoce.
Ainsi, poursuit-elle, "le dépistage du cancer du sein passe par la mammographie, c'est l'examen mammographique des seins qui permet de voir des tumeurs de très petites tailles non palpées à la main. Donc je demande à toutes les femmes âgées de 40 ans de faire une mammographie tous les deux ans. Cela leur permet au moins de regarder les clichés et de voir s'il n'a pas de petites tumeurs. Et puis, on demande aussi aux femmes à partir de 20 ans, car il y a des cancers très jeunes actuellement au Sénégal de faire l'auto examen des seins.
La présidente de la LISCA préconise les campagnes de sensibilisation pour apprendre aux femmes l'autopalpation. "C'est pour ça que lors de nos campagnes de sensibilisation, nous apprenons aux jeunes filles, aux femmes comment faire l'auto examen des seins. Dès 20 ans, après les règles, chaque mois, les femmes doivent pouvoir faire l'auto-examen des seins. À la ménopause, les femmes choisissent une journée pour cet auto-examen des seins".
Au Sénégal, le traitement du cancer est très coûteux pour les malades, et la capitale, Dakar, concentre plus de patients dont la plupart viennent des autres régions du Sénégal. L'accueil fait souvent défaut aux malades qui doivent faire des séances de radiothérapie. Sur ce, la présidente de la Lisca annonce l'acquisition d'un terrain qui sera "la maison de vie" qui va abriter les patients, le temps d'un traitement dans une structure sanitaire.
"Nous avons pu avoir de l'État, un terrain de 500 M² et nous avons notre partenaire DP World, on attend d'obtenir le bail pour entamer les travaux. Le terrain se trouve sur la bande de Yeumbeul-Malika. Là-bas, on va construire la maison de vie. Vous savez les gens viennent des autres régions, parce que ce n'est qu'à Dakar et Touba où il y a un appareil de radiothérapie. Pour faire la radiothérapie, le malade doit venir tous les jours à l'hôpital, ceux qui n'ont pas de famille d'accueil ou qui n'ont pas de moyens de louer une chambre sont obligés de dormir dans les couloirs de l'hôpital. Cela nous fait mal et heureusement qu'on a ce terrain et on a un partenaire pour le construire, mais il faudrait d'autres moyens pour l'immobilier et d'autres moyens pour nourrir ces malades qui seront hébergés dans cette maison de vie", lance Dr Guenoune qui sollicite l'aide d'autres partenaires pour la réalisation de cet ouvrage.
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