Les chiffres sur les mutilations génitales et les mariages d’enfants sont alarmants dans la région de Kolda, d’après les statistiques des services compétents. Ainsi, 06 jeunes filles sur 10 sont mutilées tandis que 07 jeunes filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. C’est fort de ce constat que des comités de veille et d'alerte ont été mis en place pour l'abandon de ces pratiques constituant un véritable frein pour l’épanouissement de la jeune fille en relation avec Amplify change avec la collaboration du réseau des jeunes pour la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines.
Dans cette dynamique, ces structures composées de jeunes filles et de garçons sont appelées à la dénonciation contre les violences basées sur le genre comme l'excision, les violences physiques ou morales afin de les protéger. A cela, il faut ajouter les mariages d'enfants qui risquent d'avoir des conséquences graves sur la santé de la fille comme les grossesses précoces. C’est dans ce cadre qu’ils sont appelés aussi à faire une dénonciation silencieuse en rapport avec les services adaptés comme l'AEMO pour traiter les cas.
A en croire Cheikh Tidiane Soce, chef du service régional de la jeunesse, « on s’est réuni avec les jeunes pour la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines en mettant en place un comité d’alerte et de veille composé essentiellement de jeunes. » Dans la foulée, il précise « le constat que nous avons fait est que la région fait partie de celles où il y a énormément de cas de mutilations génitales féminines et de mariages d’enfant. Ainsi, les chiffres sont alarmants sur le phénomène. En ce sens, nous avons 06 filles sur 10 ont subi des mutilations génitales féminines et plus de 07 jeunes filles sur 10 mariées avant l’âge de 18 ans. C’est la raison pour laquelle nous avons réunis les acteurs du secteur pour y apporter des solutions. »
D’ailleurs, la persistance de pratiques culturelles néfastes comme les mutilations génitales, les abus de pouvoir, les exploitations sexuelles et les stéréotypes sexistes renforcent les inégalités de genre.
Et pour inverser la tendance, Babacar Sy responsable du CCA/Kolda estime qu'il faut dénoncer ce fléau dans l'urgence pour une prise en charge des victimes. Mais aussi, il soutient qu'il faut aller vers la sensibilisation pour une prise de conscience collective.
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