Ligue des champions: Manchester United contient le Bayern Munich


Ligue des champions: Manchester United contient le Bayern Munich
En quart de finale allé de Ligue des champions, Manchester United a concédé le match nul à domicile contre le Bayern Munich (1-1), ce mardi 1er avril. Les Allemands ont appliqué leur jeu fait de possession de balle sans concrétiser. Même score dans l'autre match de la soirée entre le FC Barcelone et l'Atletico Madrid (1-1). Quelles surprises pouvaient bien nous offrir ce quart de finale de Ligue des champions ? D'un côté, un Bayern Munich tenant du titre, inarrêtable, tout frais champion d'Allemagne à sept journées de la fin, et vainqueur de ses sept derniers matches à l'extérieur en C1.
De l'autre, un Manchester United qui vit sa pire saison depuis une grosse vingtaine d'années, battu 3-0 sur sa pelouse par son ennemi de City la semaine dernière et privé de Robin van Persie, héros du tour précédent. Quinze ans après la mythique finale de Ligue des champions remportée par United, les Allemands abordaient le premier round de la confrontation avec une confiance totale. Grisé par sa toute puissance, le Bayern Munich n'est plus égratigné que par une seule critique, qui avait également fini par toucher le FC Barcelone après quelques années d'éloges sans nuance : la répétitivité. Qui mènerait à l'ennui.
Le « coup spécial » de Robben
Effectivement, les Bavarois peuvent s'appuyer sur un certain nombre de certitudes immuables, mais celles-ci sont également leur force. La première d'entre elle est la patte de Pep Guardiola. Ce mardi soir, comme toujours depuis le début de sa carrière d'entraîneur, l'équipe du Catalan a monopolisé le ballon et l'a porté très haut dans le camp de Manchester, qui n'a eu droit qu'à de très brèves respirations. Deuxième fait prévisible : cette domination territoriale tournait autour de l'activité d'un homme, Franck Ribéry, à l'origine de quasiment toutes les actions du Bayern.
A l'origine, donc pas à la finition. Pour conclure, il fallait, comme d'habitude, compter sur le travail d'Arjen Robben, souvent lancé dans le dos de la défense mancunienne par son coéquipier français. Sans surprise non plus, le Néerlandais a utilisé à plusieurs reprises son « coup spécial » : partir du côté droit, repiquer soudainement dans l'axe et enrouler une frappe du pied gauche au deuxième poteau. La première fois (8e), il a loupé le cadre de peu. La deuxième (31e), il a obligé De Gea a s'étendre de tout son long pour dévier le cuir en corner. Et lorsque Boateng se troue sur une ouverture de Rooney, Welbeck, lancé tout seul en profondeur, apprend à ses dépends une autre règle inhérente au plus grand club allemand : on ne gagne pas un duel face au géant Manuel Neuer avec une petite balle piquée (40e).
Schweinsteiger suspendu au retour
Mais le Bayern Munich est composé d'êtres humains, pas de robots. Après 50 minutes d'une démonstration sans faille (mais également sans but), le coup de mou est d'abord à peine perceptible : une passe trop forte de Ribéry dans les jambes de Robben, une phase de cafouillage de la défense bavaroise que l'on pensait réservée à son homologue mancunienne. Sur corner, Nemanja Vidic saute en déséquilibre mais parvient à placer une tête décroisée au ras du poteau, cette fois-ci inaccessible pour Neuer (1-0, 58e). Le grain de sable a fait dérailler le train munichois. Ce qui ne veut pas dire que celui-ci n'arrivera pas à destination, mais il le fera en tout cas en passant par un autre chemin.
Ni Robben, ni Ribéry ne sont impliqués dans l'égalisation. Pas même le jeu de passes de Guardiola. Rafinha centre au deuxième poteau pour Mandzukic qui rabat de la tête. Lancé, Schweinsteiger reprend sans contrôle et trouve la lucarne (1-1, 66e). Donnant raison aux rares critiques à son encontre, le Bayern a donc eu besoin d'un but adverse pour sortir de sa routine et réagir. Certes, le champion d'Europe en titre n'est pas parvenu à l'emporter mais, malgré la suspension de Schweinsteiger (expulsé en fin de match pour un tacle sur Rooney), son but à l'extérieur confirme son statut de favori au retour. Mais comme le FC Barcelone, tenu en échec sur son terrain par l'Atletico Madrid (1-1) dans l'autre match de la soirée), ce favori n'abordera pas le deuxième round avec l'esprit libre.
 
Mercredi 2 Avril 2014




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