Les pressions sur le film, les scènes hot, DSK : Depardieu dit tout

Une conférence de presse et puis s'en va. Gérard Depardieu n'accorde que très peu d'interviewes pour promouvoir "Welcome to New York", d'Abel Ferrara. Son intervention après la projection du film était du coup très attendue.


Les pressions sur le film, les scènes hot, DSK : Depardieu dit tout

Calme et en forme, Depardieu est revenu sur "le plaisir" qu'il a eu à tourner ce film. Et on ne parle pas là de plaisir sexuel. "Le plaisir, c'était d'abord de travailler avec cette équipe sur un sujet qui n'a échappé à personne puisque les médias se sont tous réjouis là-dessus. Le pouvoir, le sexe, l'argent, c'est un peu comme une chose shakespearienne. Il y a de la théâtralité dans le pouvoir et ceux qui tirent les ficelles avec de l'argent. Ajoutez à ça une luxure, difficile à expliquer. Je plains les gens qui sont comme ça. Là, il y avait le matériau pour faire une tragédie."

"Je n'ai pas pensé à DSK"
Il confie ne pas avoir pensé plus que ça à Dominique Strauss-Kahn. "Mais il était là, sans arrêt."Quand on s'est retrouvé dans cette maison, la même, on marchait dans les traces de ceux qu'on a vus à travers les journaux, dans celles de ce personnage qui représentait quelqu'un de brillant, le futur président français. Je n'ai pas voulu y penser. J'y suis allé."

"Ça a dû être pénible à vivre"
L'acteur estime que la situation de l'ancien patron du FMI a dû être "pénible". "Etre en couple et avoir des pulsions... C'est un moment de solitude terrifiant. Il sait qu'il est malade, pourquoi ne veut-il pas se soigner? Je parle, là, du personnage. Je ne voulais pas me poser de questions sur ce personnage. Quand j'ai vu le film, je me suis dit que c'était pénible de vivre ça et de vivre en couple avec quelqu'un qu'on aime en même temps. Je ne remets pas en cause ceux qui sont concernés dans cette affaire. Je n'ai jamais cherché à donner tort ou raison."

"Non, ce n'est pas un porno"
Comme on vous le disait dans notre critique, les scènes de sexe sont assez violentes. Un choix délibéré? Le réalisateur Abel Ferrara secoue la tête: "Non, c'est juste arrivé. J'ai posé la caméra et on a trouvé cette manière de faire." "Vous savez un porno, c'est sale", ajoute Depardieu. "Toutes les scènes qui suggèrent l'acte sexuel ici sont violentes parce qu'aucun acteur normal ne fait ça d'habitude. Si tu mets une claque, tu dois faire face à la censure", plaisante-t-il. "Mais montrer ce que sont ces choses qu'on fait avec ces filles, qui sont d'accord, c'est triste et ça peut être violent. C'est la réalité. On a tous eu des moments comme ça où on dépasse un peu. Ce n'est pas porno du tout. Dans le porno, il ya des grosses b...  On en est loin", se marre-t-il grassement.

7sur7.be

Dimanche 18 Mai 2014




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