Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye a présidé ce matin au centre international de conférences Abdou Diouf ( CICAD), au lancement de la stratégie numérique dénommée : « New Deal technologique » en présence d’autorités gouvernementales et étrangères. Après un diagnostic du secteur du numérique niveau d'exécution de la SN2025 qui a révélé un taux de 19% de réalisation de la stratégie, 12% d'exécution des 69 projets et 36% de taux de réalisation de 28 réformes, l’heure est aux initiatives gouvernementales pour tendre vers la souveraineté.
En effet, selon l’actuel régime avec à sa tête le président Bassirou Diomaye Faye, les causes du ralentissement d’une stratégie numérique sont globalement autour d’un modèle de gouvemance inadapté, d’une absence de schema directeur global. À cela s’ajoute des initiatives disparates sans cohérence d'ensemble, un manque de leadership et de coordination, une multiplication d'initiatives sans synergie et des difficultés à harmoniser les efforts financiers. Ces causes peuvent induire des difficultés notamment liées à des investissements initiaux élevés, une redondance des données, l’exposition aux menaces cyber, l’absence d’unteroperabilité, la fracture numérique et la non-sincérité des données financières.
Fort de ce constat, il est clair, selon le gouvernement du Sénégal que « la dématérialisation des procédures et la digitalisation des documents permettra d'éliminer les intermédiaires, de réduire les délais de traitement, de lutter contre la spéculation et la corruption, grâce à une traçabilité accrue et des bases de données centralisées et sécurisées. Ainsi, le développement de l’économie numérique passera par la consolidation d'un écosystème d'innovation et d'entrepreneuriat centré sur les PME et les startups technologiques. Elles devront s'aligner aux grands acteurs mondiaux de la technologie, là où cela est nécessaire, afin de consolider leurs compétences et d'atteindre la production industrielle performante et sécurisée. À ce propos, le président de la République estime que « l’ambition est d'accompagner l'émergence de champions nationaux capables de rayonner à l'échelle continentale et internationale ». Dans ce cadre, il faudra mettre particulièrement l'accent sur l'actualisation et l'opérationnalisation de la Startup en bonne intelligence avec l'écosystème numérique national, notamment la laborisation et la mise en place d'un cadre incitatif, la mise à disposition de ressources et d'infrastructures numériques publiques, modernes et performantes, pour transformer les environnements de développement et améliorer la productivité.
Pour le Sénégal, le chef de l’Etat indique que « l’engagement sera de construire un espace numérique souverain, en renforçant la cyber-résilience, en sécurisant les infrastructures, en protégeant les données critiques et en réduisant progressivement l’indépendance vis-à-vis des solutions étrangères ». Pour atteindre cet objectif, le gouvernement du Sénégal entend accompagner le secteur privé, les universitaires dans la recherche et le développement, mais aussi dans l'innovation, pour la production de technologies et de solutions locales porteuses de souveraineté et assurant la maîtrise de la cyber-espace.
« Nous devons faire de notre pays un trésor d'excellence, un centre d'expertise capable de produire, d'utiliser et d'exporter des technologies et des solutions dans l'intelligence artificielle, le cloud computing, la cybersécurité, la réalité virtuelle, le gaming et la robotique. Nos champions nationaux pourront ainsi rayonner en Afrique et dans le monde », rassure le président de la République qui engage dans la foulée, le ministre des télécommunications et du numérique pour garantir le succès de cette stratégie et de mettre en place un cadre de suivi et d'évaluation performant pour un monitoring de proximité des indicateurs et des objectifs définis dans le Digital Master plan avec ses 12 programmes prioritaires et ses 50 projets phares ».
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