La fuite en avant de Malick Gackou

Interpellé, en marge de l’au­dien­­­ce accordée mercredi au 12e Gaïndé, sur la plainte contre X déposée par la Fédé de foot et sur les accusations contre El Hadj Diouf, le ministre des Sports a esquivé la question en se refugiant derrière sa phrase-fétiche : «Je ne m’immisce pas dans les affaires des Fédé­ra­tions.» Mais, Malick Gackou semble oublier que ces incidents dépassent le cadre des Fédérations, à cause de leur extrême gravité, ayant fait que le Sénégal est devenu la risée de l’Afrique pour ne pas dire du monde.
Comment M. le ministre voulez-vous, face à une telle situation, fermer les yeux sur ces jeunes qui ont brûlé le drapeau national ? Comment voulez-vous fermez les yeux sur l’hymne ivoirien qui a été hué ? Comment voulez-vous fermer les yeux sur le comportement inadmissible de votre «ami» El Hadj Diouf ? Qui a jubilé suite à l’élimination des Lions et qui est même allé plus loin en demandant à «ses» supporters de s’attaquer à la Fédération. Poussant du coup l’ire des Ivoiriens qui le rendent pour responsable des incidents de Dakar (voir notre édition d’hier).
Au lieu de vous limiter à des condamnations de principe, la démarche la plus responsable, M. le ministre, aurait été, en tant de représentant de l’Etat, de vous solidariser et de vous associer à la plainte de la Fédération sénégalaise de football, qui veut savoir réellement ce qui s’est passé le samedi 13 octobre. Qui est à l’origine de ce «coup monté» ?
Car, on a besoin de savoir pourquoi certains jeunes se sont comportés de la sorte. On a besoin de savoir qui a «déversé» samedi au stade Léopold Senghor ces «intrus du foot». Et ça c’est vous, représentant de l’Etat qui doit mener l’enquête en collaboration avec les Fédéraux.
Vouloir adopter une autre démarche, M. le ministre, c’est donner raison à ceux qui ont toujours soutenu que vous êtes le premier adversaire de la Fédé de foot. Le feuilleton Metsu-Lechantre est encore frais dans les mémoires…