ACCIDENT DE L’AVIATION HS 125 de la compagnie Sénégal Air sur le trajet Ouagadougou – Dakar
LIEU : Espace aérien géré par l’ASECNA – FIR terrestre de Dakar
Date : le 5 septembre 2015 à 18 h 12 mn GMT
Aéronefs en cause :
Nature de l’accident : abordage
Bilan :
Problème d’exploitation posé par cette catastrophe aérienne :
Conséquences immédiates : le procureur de la République s’autosaisit en raison de la mort d’homme et un Bureau Enquête et Analyse (BEA) est mis en place à cet effet.
L’abordage entre ces deux avions, survenu en plein espace géré par l’ASECNA alors même que les aérodromes de départ et d’arrivée sont sous la responsabilité de l’Agence, pose d’emblée un problème de coordination entre les organes de gestion de la circulation aérienne du Burkina, du Mali et du Sénégal.
Pour rappel :
Dès lors, s’il ne fait aucun doute qu’au départ de Ouagadougou, le HS 125 a bien déposé un plan de vol; celui-ci a-t-il été transmis à Bamako et à Dakar ?
Si oui, pourquoi Bamako et Dakar n’ont-ils pas intégré ce vol dans leur trafic ?
A l’inverse, le B 737 n’a-t-il pas bénéficié de ce même traitement vis-à-vis de Dakar et Bamako ?
Visiblement, il y a erreur humaine dès lors que les moyens et les procédures existent et qu’on en arrive à une catastrophe aérienne. C’est dire qu’à ce stade, plusieurs hypothèses doivent être émises et analysées afin de déterminer les causes ayant entraîné ce drame ; cela devient inquiétant dans l’espace aérien géré par l’ASECNA (accident du vol Air Algérie au Mali l’année dernière.)
Hypothèses probables devant faire l’objet d’analyses approfondies
Un abordage dans un espace aérien ne peut résulter que d’une méconnaissance de trafic (nombre d’avions en circulation dans l’espace aérien à un moment donné). Celui-ci peut provenir soit de l’incompétence du contrôleur ou de l’absence de coordination entre les organes de contrôle incriminés.
Nous osons espérer que les travaux du BEA tenteront, entre autres, de répondre à toutes ces questions et/ou préoccupations pour situer les responsabilités et quelles différentes pistes ci-dessus indiquées seront sérieusement analysées afin de prendre les mesures correctrices nécessaires pour minimiser ces catastrophes qui ont tendance à devenir une loi de séries dans l’espace ASECNA.
Ibrahima SYLLA
Ingénieur polytechnicien en génie civil.
Expert en Management Aéroportuaire, diplômé de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile de Toulouse (France).
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