Le chef du parti Nouvel Élan Libéral (NEL), Moussa Diakhaté, a vigoureusement dénoncé, des pratiques judiciaires qu'il juge arbitraires à l'encontre de plusieurs personnalités sénégalaises qu'il qualifie de « champions » du développement national. Lors d'une déclaration publique, M. Diakhaté a mis en lumière des cas spécifiques d'arrestations et de détentions qu'il estime contraires aux principes de justice et préjudiciables à l'économie et à la réputation du Sénégal.
Le cas de Tahirou Sarr : un exemple atypique
Moussa Diakhaté a particulièrement insisté sur le cas de Tahirou Sarr, entrepreneur et « champion africain » arrêté il y a près d'un an pour présumé blanchiment d'argent. Selon le dirigeant du NEL, les fonds incriminés proviennent pourtant d'une décision en bonne et due forme de l'agence judiciaire de l'État, approuvée par les ministères de l'Économie et des Finances et exécutée par le Trésor public. « Il n'y a pas un circuit plus fiable que celui-ci », a-t-il affirmé, dénonçant une incohérence manifeste dans la procédure judiciaire.
Les conséquences de cette arrestation sont, selon M. Diakhaté, désastreuses : plus de 1 000 emplois supprimés, interruption des aides aux familles religieuses et nécessiteuses, et même blocage d'une contribution matérielle de Tahirou Sarr à la Radio-Télévision Sénégalaise (RTS).
Autres « champions » en difficulté
Le chef du NEL n'a pas manqué de pointer d'autres cas similaires avec notamment Samuel Sarr, acteur clé de la souveraineté énergétique du Sénégal, assigné à résidence pour des motifs flous, Khadim Bâ, champion sénégalais innocenté par une commission indépendante mais toujours incarcéré et le député Farba Ngom diagnostiqué malade par des experts de l'Ordre des médecins, mais maintenu en détention provisoire malgré son état de santé. « Où est la justice ? On parle d'investissement avec des champions du secteur public sénégalais au dernier conseil des ministres, mais on est en train de casser des zones », a lancé Moussa Diakhaté avec fermeté.
Appel à la raison et un avertissement
Moussa Diakhaté a salué la récente déclaration du Premier ministre appelant à une application stricte des garanties judiciaires (selon les propos d'Ousmane Sonko relayés par l'orateur) et a exhorté les autorités à rectifier le tir : « mieux vaut tard que jamais. Qu'on revienne sur des positions républicaines. » Il a également mis en garde contre les répercussions internationales de telles pratiques : « Tant qu'on est dans ces questions de liberté, nous aurons toujours des problèmes pour avoir des partenaires au plan international pour le financement de notre pays. »
Interrogé sur un possible dégel dans ces dossiers, Moussa Diakhaté a exprimé un optimisme prudent, affirmant que « les choses vont évoluer dans ce sens-là », et espérant une libération prochaine des personnes concernées.
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