A la veille de nouvelles consultations politiques à l'Elysée, le président français Emmanuel Macron est sous pression: quand certains amis lui demandent de nommer un nouveau Premier ministre "dans les prochaines heures", d'autres se déclarent prêts "à aider". Et du côté de l'opposition de gauche, on se déchire.
L'ancien Premier ministre Michel Barnier, en poste depuis trois mois seulement, a été contraint jeudi à la démission après le vote de censure de son gouvernement à l'Assemblée nationale.
La parenthèse "enchantée", ouverte samedi avec la réouverture de Notre-Dame devant un parterre de chefs d'Etat et de gouvernement, n'aura pas duré longtemps pour Emmanuel Macron, pressé de redonner un chef du gouvernement à la France.
"On ne peut pas continuer comme ça", a averti dimanche le président du MoDem (centre droit) François Bayrou, allié de la première heure d'Emmanuel Macron. "Si je peux aider à ce qu'on sorte de tout ça, je le ferai", a ajouté le maire de Pau (sud-ouest), pressenti - parmi d'autres - pour Matignon.
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a, de son côté, exhorté le chef de l'Etat à nommer "rapidement" un nouveau Premier ministre, "dans les prochaines heures" alors qu'Emmanuel Macron doit encore recevoir lundi à l'Elysée les communistes et les écologistes, mais pas les Insoumis (extrême gauche) qui ont décliné l'invitation.
- Main tendue -
A l'instar de plusieurs fidèles du chef de l'Etat, dont le chef de file des députés et ancien Premier ministre Gabriel Attal, Mme Braun-Pivet milite pour constituer un bloc central élargi allant des Républicains aux socialistes, ce qui pourrait faire exploser le bloc de gauche arrivé en tête des législatives.
"Si on additionne (ce) socle commun (...), on arrive à 299" députés, a-t-elle relevé dimanche devant la presse. "Là, vous avez une majorité, et donc il n'y a plus de censure possible".
Et d'appeler à "un programme d'action" commun entre ces groupes politiques, autour notamment de la question des soins, de l'agriculture, de la simplification ou de la décentralisation.
Cette main tendue à gauche n'est pas du goût du président du Rassemblement national (extrême droite) Jordan Bardella. Ce sera "l'alliance de tout et son contraire. Tout ça pour empêcher des millions d'électeurs qui ont voté pour le RN de voir leurs idées exprimées", a-t-il commenté à la télévision.
A gauche, deux lignes s'affrontent depuis la chute de Michel Barnier. D'un côté, socialistes, écologistes et communistes appellent, à des degrés divers, à la discussion. De l'autre, La France insoumise brandit la menace de l'explosion du Nouveau Front populaire, l'alliance formée à l'occasion des élections législatives.
- "Fait accompli" -
Si les socialistes rejoignent le futur gouvernement, "le Nouveau Front populaire continuera sans eux. Nous refusons de gouverner avec ce bloc de droite à la dérive", avertit Jean-Luc Mélenchon, le chef de la France insoumise, dans un entretien aux quotidiens italien La Repubblica et espagnol El Pais.
Le tribun ne ménage pas ses attaques contre Olivier Faure, à la tête du parti socialiste. Il "ne décide pas tout seul", assène-t-il, fustigeant la démarche du Premier secrétaire du PS qui a rencontré vendredi le chef de l'Etat pour lui proposer des "concessions réciproques".
La pression de nommer un nouveau chef du gouvernement s'accompagne de la crainte de voir l'état des finances de la France s'aggraver, le projet de budget 2025 n'ayant pas pu être voté en raison de la censure du gouvernement Barnier. Et ce, même si Emmanuel Macron a promis une "loi spéciale" avant la mi-décembre, permettant à l'appareil d'Etat de fonctionner en l'absence de promulgation d'un budget au 1er janvier.
L'ancien Premier ministre s'était fixé l'objectif de réduire le déficit public à 5% du PIB l'an prochain. Or, avec un déficit cette année qui devrait dépasser les 6% du PIB, la France affiche la pire performance des Vingt-Sept à l'exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3% autorisé par l'UE.
"Si on additionne (ce) socle commun (...), on arrive à 299" députés, a-t-elle relevé dimanche devant la presse. "Là, vous avez une majorité, et donc il n'y a plus de censure possible".
Et d'appeler à "un programme d'action" commun entre ces groupes politiques, autour notamment de la question des soins, de l'agriculture, de la simplification ou de la décentralisation.
Cette main tendue à gauche n'est pas du goût du président du Rassemblement national (extrême droite) Jordan Bardella. Ce sera "l'alliance de tout et son contraire. Tout ça pour empêcher des millions d'électeurs qui ont voté pour le RN de voir leurs idées exprimées", a-t-il commenté à la télévision.
A gauche, deux lignes s'affrontent depuis la chute de Michel Barnier. D'un côté, socialistes, écologistes et communistes appellent, à des degrés divers, à la discussion. De l'autre, La France insoumise brandit la menace de l'explosion du Nouveau Front populaire, l'alliance formée à l'occasion des élections législatives.
- "Fait accompli" -
Si les socialistes rejoignent le futur gouvernement, "le Nouveau Front populaire continuera sans eux. Nous refusons de gouverner avec ce bloc de droite à la dérive", avertit Jean-Luc Mélenchon, le chef de la France insoumise, dans un entretien aux quotidiens italien La Repubblica et espagnol El Pais.
Le tribun ne ménage pas ses attaques contre Olivier Faure, à la tête du parti socialiste. Il "ne décide pas tout seul", assène-t-il, fustigeant la démarche du Premier secrétaire du PS qui a rencontré vendredi le chef de l'Etat pour lui proposer des "concessions réciproques".
La pression de nommer un nouveau chef du gouvernement s'accompagne de la crainte de voir l'état des finances de la France s'aggraver, le projet de budget 2025 n'ayant pas pu être voté en raison de la censure du gouvernement Barnier. Et ce, même si Emmanuel Macron a promis une "loi spéciale" avant la mi-décembre, permettant à l'appareil d'Etat de fonctionner en l'absence de promulgation d'un budget au 1er janvier.
L'ancien Premier ministre s'était fixé l'objectif de réduire le déficit public à 5% du PIB l'an prochain. Or, avec un déficit cette année qui devrait dépasser les 6% du PIB, la France affiche la pire performance des Vingt-Sept à l'exception de la Roumanie, très loin du plafond de 3% autorisé par l'UE.
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