Emprisonnement de Kémi Séba : Hamidou Kassé et Seydi Gassama se donnent en spectacle sur Twitter


On ne peut pas dire que l'emprisonnement de Sémi Kéba ne déchaine pas des passions. Sur twitter, c'est le chargé du pole communication du Palais qui s'oppose vivement au droit de l'hommiste Seydi Gassama qui conteste fermement les raisons de l'emprisonnement de l'activiste.

Pour rappel, Kémi Séba a été cueilli et placé sous mandat de dépôt pour avoir brûlé un billet de 5000 francs F CFA. En vertu de l'article L411 du code pénal sénégalais, la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest a porté plainte. Dès lors, il n'a fallu que quelques minutes aux limiers pour mettre le grappin sur l'activiste qui sera alpagué chez lui.

Une arrestation qui a eu le don de mettre le défenseur des droits de l'homme dans tous ses états. Seydi Gassama est d'autant plus remonté qu'en France, Sémi Kéba ne serait pas arrêté pour les raisons invoquées, avant d'ajouter “quelle honte pour l'Afrique”. Un affront qui ne restera pas sans réponse puisqu'El Hadji Hamidou Kassé rétorquera à la hauteur de l'attaque. “France, France, et ça se veut indépendant. Quelle honte! Honte aux indignés sélectifs et sans discernement”, tape le monsieur média du Palais de la République. Mais c'était sans compter sur la pugnacité de Seydi Gassama qui ne semble pas prêt à donner l'autre joue. “Honte aux Etats qui s'accrochent aux lois coloniales datant de 1810, supprimées depuis longtemps par l'ancien colon, pour réprimer leur peuple”, revient il à la charge. Mais avant que Hamidou ne réponde, c'est une certaine Fatima Zahra Sall qui remet le droit de l'hommiste à sa place en ces termes : “Honte aux "Droits de l'hommiste" qui soutiennent un délinquant haineux et antisémite. ” Seydi Gassama opte pour le mépris, mais Hamidou Kassé l'en dissuade en le taxant d'opposant. “Tu ne peux répondre rationnellement. Ton aveuglement quand il s'agit de déverser ta bile contre le régime est chronique”, charge le chargé du pole communication de la présidence. Et Kassé d'enchaîner un second coup en taxant Gassama de partisan. Le sobriquet de trop puisque cela fera sortir le patron d'Amnesty International section Sénégal de sa posture. “Bah, ton boss ne dira pas ça. Il ne peut oublier lui et d'autres personnes de son entourage”, semble se résigner Seydi Gassama, qui pour en terminer avec la discussion souhaite à son interlocuteur un bon jour de repos. Mais Hamidou Kassé n'en avait pas terminé avec le droit de l'hommiste à qui il rappelle “Et nous avons payé au prix lourd, engagé physiquement et non derrière le clavier; dans cette bataille nous avons perdu des compagnons. ” La suite se jouera entre partisans des deux protagonistes. 
Dimanche 27 Août 2017




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