Colobane: L’érection anarchique d’un centre commercial divise la famille Diop


La transformation des maisons à usage d’habitation en centres commerciaux est devenue un phénomène inquiétant à Colobane. En effet, avec l’extension anarchique, le célèbre marché Colobane envahit les riverains. L’érection des centres commerciaux sans base légale  entraîne une détérioration totale du cadre de vie et de la sécurité au sein du quartier. Et parfois ce phénomène divise des familles.

A l’image de la famille Diop sise au quartier Colobane-Khoc. En effet, les Diop avaient un projet de reconstruction de leur maison familiale mais cette famille est au bord de l’implosion.

« Un bon jour, le frère de mon père a commencé à récupérer l'argent des bailleurs sans nous consulter. On a refusé car on veut être édifié sur le projet et tout ce qui l'englobe », confie Médoune Diop.

Selon toujours Médoune Diop, le maire de la commune Abdou Aziz Paye a donné une autorisation de démolition avec un faux identifiant du titre de la maison sans pour autant demander des procurations ou enquêter pour savoir si toute la famille a été consultée. 
 C'est ainsi que Medoune Diop a fait une opposition à la mairie occasionnant l’arrêt partiel de la démolition. 

Cependant cette victoire vivra le temps d’une rose. « A notre grande surprise, en partance pour le Magal de Touba dernier, cette même personne s'est basée sur la démolition octroyée par le maire de la commune pour détruire une grande partie de la maison et nous obligeant ainsi, nous ayant-droits au même titre que lui et nos locataires à quitter sans délai la maison», explique-t-il. 

Par ailleurs, Médoune Diop dénonce avec la dernière énergie l'attitude du maire Abdou Aziz Paye qu'il accuse de complicité avec des lobbies. 

« Nous avons contacté le préfet et il n'était pas au courant de ce qui se passe apparemment mais on lui a remis notre opposition quant à la construction car ils ont commencé à amener leur matériel pour commencer leur construction alors que le maire est au courant de leur manœuvre ».

Des commerçants locataires des magasins ont été lésés et leurs bagages détruits. Parmi eux, Baye Zale,  vendeur de Café Touba dit avoir perdu toutes ses économies.

« J’avais investi tout mon fond de commerce dans ce magasin. Nous n'avons reçu aucune sommation ou papier qui nous demande de partir. On l'a démoli sans notre accord. On ne nous a pas averti. En plus, j’ai perdu plus de 9 millions », dénonce t-il.

Les travaux sont suspendus par la DSCOS et  le dossier de la famille Diop traîne depuis un an sans aucune avancée majeure.
Vendredi 17 Mai 2024
Falil Gadio



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