Le Tribunal d’instance de Dakar a examiné, ce jeudi, une affaire délicate mettant en cause un tout jeune adulte, Bassirou Sène, 18 ans, apprenti mécanicien domicilié aux Maristes, poursuivi pour un présumé détournement de mineur au préjudice d’un élève du CEM Maristes. Le ministère public a requis deux ans de prison, dont trois mois ferme. Le verdict est attendu le 23 juin prochain.
Selon le dossier, tout commence de manière banale. Bassirou Sène, souvent aperçu sur le terrain de sport du collège, tisse des liens avec les élèves du quartier. Il se lie d’amitié avec M.D., un jeune collégien, à qui il prête un ballon. La confiance s’installe. Lors d’une première visite chez lui, aucun incident n’est signalé. Le jeune garçon revient même avec la promesse d’un ballon offert.
Mais le 12 juin 2025, l’affaire bascule. Ce jour-là, Bassirou remet à M.D. un chargeur de téléphone à lui rapporter chez lui. Le garçon accepte, pensant rendre un simple service. Mais Bassirou le suit discrètement jusqu’à la maison familiale en construction, où ils vivent sans serrure fonctionnelle. Une fois à l’intérieur, selon les déclarations de l’enfant, le mécanicien lui ordonne de baisser son pantalon. Pris de panique, le collégien s’enfuit par la fenêtre et retourne précipitamment à l’école. Il confie tout au Principal, qui alerte immédiatement la brigade de gendarmerie de Hann Maristes.
Lors de l’enquête, le mineur maintient son récit, parlant d’une tentative d’abus, tandis que Bassirou Sène nie fermement toute intention malveillante. Il affirme simplement avoir voulu récupérer son ballon prêté, qu’il soupçonnait l’enfant d’avoir revendu. « On s’est assis dans la cour. Je lui ai dit que s’il ne me le rendait pas, j’allais le frapper », a-t-il tenté de justifier à la barre.
Une explication jugée peu convaincante par le procureur, qui souligne les incohérences dans la version de Bassirou et la constance du témoignage du mineur. Il évoque le contexte trouble de l’invitation, l’absence d’adultes dans la maison, et le comportement du prévenu, qui a suivi l’enfant sans l’en informer. Pour le parquet, les faits sont graves : une instrumentalisation de la confiance pour isoler un enfant et créer une situation ambigüe.
Finalement, le chef de “tentative d’acte contre nature” a été abandonné, mais le détournement de mineur a été retenu. L’avocat de la défense a plaidé la maladresse plutôt que la perversité, évoquant l’immaturité de son client, ses intentions confuses, et son manque de conscience juridique. « Il a agi avec imprudence, pas avec préméditation ni violence », a-t-il déclaré.
Dans l’attente du verdict, l’affaire soulève de nombreuses questions sur la proximité entre jeunes adultes et mineurs dans les quartiers, sur la notion de consentement, et surtout, sur les frontières floues entre familiarité et abus. La décision du tribunal, prévue pour le 23 juin, est désormais très attendue.
Selon le dossier, tout commence de manière banale. Bassirou Sène, souvent aperçu sur le terrain de sport du collège, tisse des liens avec les élèves du quartier. Il se lie d’amitié avec M.D., un jeune collégien, à qui il prête un ballon. La confiance s’installe. Lors d’une première visite chez lui, aucun incident n’est signalé. Le jeune garçon revient même avec la promesse d’un ballon offert.
Mais le 12 juin 2025, l’affaire bascule. Ce jour-là, Bassirou remet à M.D. un chargeur de téléphone à lui rapporter chez lui. Le garçon accepte, pensant rendre un simple service. Mais Bassirou le suit discrètement jusqu’à la maison familiale en construction, où ils vivent sans serrure fonctionnelle. Une fois à l’intérieur, selon les déclarations de l’enfant, le mécanicien lui ordonne de baisser son pantalon. Pris de panique, le collégien s’enfuit par la fenêtre et retourne précipitamment à l’école. Il confie tout au Principal, qui alerte immédiatement la brigade de gendarmerie de Hann Maristes.
Lors de l’enquête, le mineur maintient son récit, parlant d’une tentative d’abus, tandis que Bassirou Sène nie fermement toute intention malveillante. Il affirme simplement avoir voulu récupérer son ballon prêté, qu’il soupçonnait l’enfant d’avoir revendu. « On s’est assis dans la cour. Je lui ai dit que s’il ne me le rendait pas, j’allais le frapper », a-t-il tenté de justifier à la barre.
Une explication jugée peu convaincante par le procureur, qui souligne les incohérences dans la version de Bassirou et la constance du témoignage du mineur. Il évoque le contexte trouble de l’invitation, l’absence d’adultes dans la maison, et le comportement du prévenu, qui a suivi l’enfant sans l’en informer. Pour le parquet, les faits sont graves : une instrumentalisation de la confiance pour isoler un enfant et créer une situation ambigüe.
Finalement, le chef de “tentative d’acte contre nature” a été abandonné, mais le détournement de mineur a été retenu. L’avocat de la défense a plaidé la maladresse plutôt que la perversité, évoquant l’immaturité de son client, ses intentions confuses, et son manque de conscience juridique. « Il a agi avec imprudence, pas avec préméditation ni violence », a-t-il déclaré.
Dans l’attente du verdict, l’affaire soulève de nombreuses questions sur la proximité entre jeunes adultes et mineurs dans les quartiers, sur la notion de consentement, et surtout, sur les frontières floues entre familiarité et abus. La décision du tribunal, prévue pour le 23 juin, est désormais très attendue.
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