Aliou Sall solde ses comptes avec les faucons du Palais : « Dans le parti il y a des gens mauvais… Ils veulent sacrifier Guédiawaye…»


Le maire de Guédiawaye l’a très mauvaise contre des proches du Chef de l’Etat Macky Sall, et « qui en réalité travaillent à sa chute ». Le frangin de Macky Sall qui était l’invité d’honneur d’un mini-meeting de la Cojer de la commune n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les comploteurs. Aliou Sall de révéler qu’il existe dans l’APR « des antipatriotes et des gens mauvais ».
« On n’avait pas d’adversaires ici à Guédiawaye et donc des gens tapis dans l’ombre ont commencé à créer des théories du genre que celui qui est parenté à Macky Sall, ne doit pas être nommé. Mais je suis leur cible.  Comment avoir un département aussi stratégique, avoir une cohésion totale et un beau jour parce que les laboratoires logés au Palais et sur le couloir de la république, spécialisés en construction d’idées saugrenues ont concocté un plan de diabolisation d’Aliou Sall. Et l’ont fourni à l’opposition » a-t-il accusé.
Et sans démordre, Aliou Sall de continuer en notant que ce qui se passe est très grave.
« Il y beaucoup de gens qui se disent proches de Macky Sall, ils passent la journée avec lui et le soir ils vont aller voir des gens de l’opposition pour donner des informations fausses. Pour manipuler et donner de l’argent à certains qui se disent de la société civile et qui les poussent à dénigrer Macky Sall et  sa famille. Ces gens n’aiment pas Macky Sall et sa famille. J’avais dit que je ne parlerais pas, mais je suis maintenant dos au mur » s’est-il plaint.
« Je travaillais dans le Gouvernement, ils ont dit que je n’en ai pas le droit, je suis allé travailler dans le privé, ils ont dit que je n’avais pas le droit de gagner de l’argent, maintenant que je suis élu, ils disent que je ne dois pas l’être. Et cela je ne peux pas l’accepter» fulminera Aliou Sall.
Pour le maire de Guédiawaye, revenant sur sa décision de se présenter aux législatives en tant que tête de liste de BBY à Guédiawaye, ce qui est en jeu, dira-t-il, c’est la démocratie interne dans le parti.
« Quand le Président m’a demandé de retirer ma candidature, je ne l’ai même pas laissé développer. Mais dès le lendemain, quand j’ai entendu ses faucons danser comme de petits diables pour fêter leur victoire, j’ai compris que tout cela n’était que le fait de comploteurs et je n’accepte pas de me défaire devant les comploteurs.  Je demande à tous les responsables de rester vigilants, parce que ces comploteurs se sont encore mobilisés pour placer sur les listes des gens qui sont impopulaires. Je ne l’accepterais pas, et je discuterai avec des gens qui sont dignes pour que la forfaiture ne passe pas. Il est évident que le dernier mot revient au Président, mais s’ils veulent perdre Guédiawaye, ils n’ont qu’à faire ce qu’ils veulent» a laissé entendre Aliou Sall.
Il a demandé par ailleurs aux militants de rester soudés, « l’enjeu c’est l’avenir politique de Guédiawaye, ils veulent sacrifier Guédiawaye ».
 
Pour finir, s’adressant au Président en tant que « militant politique pour l’émergence de l’APR », a appelé ce dernier à permettre à Guédiawaye de faire son choix.
« Quel que soit votre décision finale nous ne l’accepterons parce que nous sommes des militants disciplinés. Le seul objectif des gens qui ont agité cette mini crise c’est de nous faire perdre Guédiawaye. Nous n’avons pas le droit à quelques mois de la Présidentielle d’offrir cette ville à des gens qui n’ont autre mérite que de s’opposer. Je ne peux pas imaginer tous les efforts que nous avons fournis ensemble disparaitre, parce ce que quelques individus concoctent des plans et les font passer pour la réalité. C’est inacceptable et je vous demande de ne pas l’accepter. Dès demain vous les entendrez dire qu’Aliou Sall n’a pas respecté la décision du président.  Le parti n’est pas composé que de gens qui travaillent pour le Sénégal, il y a des antipatriotes. Il y a des gens mauvais, mon militantisme n’est pas simplement de fermer les yeux sans prêter l’oreille à ce qui se passe à l’intérieur. (…) Nous irons à des élections avec méthode et détermination, et nous sommes sûrs de gagner, mais cela nous ne pouvons le garantir que si le choix des populations est respecté. Au cas contraire nous irons dans ce combat le cœur meurtri » a-t-il conclu.
Dimanche 30 Avril 2017




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